La propagation de la pandémie du Coronavirus (Covid-19) dans le monde a engendré la fermeture des frontières et des aéroports et donc le blocage de plusieurs personnes dans des situations difficiles, notamment les immigrants. Au Canada, une loi a été mise en place pour interdire l’accès au territoire canadien aux immigrants ayant obtenu leurs Visas après la date du 18 mars 2020.
Les immigrants du Canada font face à une situation très délicate après la mise en place d’une loi qui interdit aux immigrants ayant obtenu leurs Visas d’immigration ainsi que leur COPR (Confirmation de Résidence Permanente) de se rendre au Canada s’ils les ont obtenu après la date du 18 mars 2020, soit après l’annonce de la fermeture des frontières et des aéroports à travers le monde, à cause de la pandémie du Coronavirus (Covid-19).
Ainsi, plusieurs immigrants Maghrébins en provenance d’Algérie, du Maroc et de la Tunisie ont été refoulés par les services d’immigration dès leur arrivée à l’aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau de Montréal au Canasa. Certains d’entre eux n’ont même pas pu prendre l’avion à leurs aéroports de départ, et ce malgré l’achat des billets auprès des compagnies aériennes.
Actuellement, la compagnie Royal Air Maroc, continue de vendre des billets à destination du Canada aux ressortissants Algériens, l’agence commerciale à Alger leur garantit la possibilité d’arriver à destination, cependant, ces derniers se retrouvent, par la suite, interdits de continuer leur connexion vers Montréal une fois qu’ils atterrissent sur le sol marocain.
S’agissant de la compagnie Tunisair, les billets sont vendus aux ressortissants tunisiens alors que les services frontaliers de l’aéroport de Tunis leur interdisent d’embarquer le jour de leur départ. Quant à Air Algérie, la compagnie programme des vols à destination de Montréal, puis les annule elle-même avec impossibilité de rembourser les passagers.
« Les immigrants pris au piège »
Face à l’application aléatoire de cette loi, exclusivement par le Gouvernement Legault, Premier Ministre de la province du Québec, les immigrants se trouvent dans une situation très délicate, et semblent être pris au piège après avoir suivi un rêve qui, finalement, a viré au cauchemar.
En effet, pour aller vers cette nouvelle aventure qui promet une vie meilleure, certains ont quitté leurs emplois et vendu leurs biens, cependant, ils ont été confrontés à une dure réalité qui les a réduit à des chiffres statistique pour les services de l’immigration.
Racontant son expérience, un jeune étudiant algérien a fait savoir qu’il avait été refoulé à l’aéroport de Casablanca au Maroc, sous prétexte que « sa venue était trop prématurée par rapport au début de sa session d’études, prévue dans un mois ». « J’avais besoin de deux semaines pour régler mes dernières procédures d’inscription et prendre mes marques dans la ville », a-t-il expliqué. Désespéré, le jeune étudiant a indiqué qu’il se retrouve, actuellement, « dans un aéroport, entrain d’attendre une décision pour pouvoir regagner le pays ».
Dans une situation similaire mais suivant un autre scénario, une famille algérienne de quatre personnes a pu atteindre le territoire canadien, seulement, « l’agent d’immigration a refusé de valider leur résidence permanente ». « Leurs passeports ont été confisqués », et ils attendent la décision prise par IRCC », qui risque d’être l’expulsion, selon leur avocat.
Une autre immigrante, cette fois venue du Burkina Faso, s’est retrouvée bloquée à l’aéroport de Casablanca. « J’appellerai cela une détention, on est bloqués dans un aéroport, on dort sur des chaises, on est condamnés à rester ici de nombreux jours, nos repas se résument à des sandwichs à la tomate puis pressés et ce pour chaque repas, si je savais que j’allais vivre ça je n’aurais jamais quitté mon boulot, vendu mes bien et osé croire que le Canada était un pays de droits, si on fuit notre maison c’est pour retrouver un avenir meilleur, mais nous ne représentons qu’un objectif statistique pour IRCC », a-t-elle dénoncé.
Paradoxalement, le Canada annonce une augmentation de ses quotas d’immigration à 401 000 immigrants en 2021, 411 000 en 2022 et 421 000 en 2022, Serait-ce juste des chiffres ?