L’ancien Premier ministre français, Dominique de Villepin, a parlé du sujet brûlant de l’immigration et a défendu l’Algérie, qu’il qualifie de « pays ami et frère« , lors d’un entretien accordé à FranceInfo, en ce lundi 7 octobre.
Invité de l’émission du « 8 h 30 FranceInfo« , Dominique de Villepin revient sur le sujet de l’immigration qui a fait beaucoup de bruit ces derniers jours en France.
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De Villepin regrette « une tentation de la France de faire de l’Algérie le bouc émissaire d’un certain nombre de problèmes »
Après l’annonce de Michel Barnier de vouloir maîtriser l’immigration en France, plusieurs hommes politiques français ont levé le ton pour évoquer la révision des accords de 1968 avec l’Algérie, qui facilitent l’immigration des ressortissants algériens en France.
Aujourd’hui, Dominique de Villepin revient sur ce dossier, mais aussi sur l’annulation de la visite du président algérien Abdelmadjid Tebboune en France. Dans ce sillage, il rappelle que « Cela fait de longs mois, pour ne pas dire années, que l’on voit la relation avec ce grand pays ami frère qu’est l’Algérie, se dégrader jour après jour« .
L’ancien Premier ministre sous Chirac regrette, aujourd’hui, « La tentation, en France, de faire de l’Algérie le bouc émissaire d’un certain nombre de problèmes« . Notamment en matière d’immigration, pour lui, « L’Algérie n’a pas à porter cela et nous avons à trouver avec les Algériens des réponses et des solutions« .
🔴➡️ "La tentation, ici en France, c’est de faire de l’Algérie le bouc émissaire d’un certain nombre de nos problèmes et c’est particulièrement vrai en matière d’immigration. L’Algérie n’a pas à porter cela", affirme Dominique de Villepin. pic.twitter.com/EVDgm3dagg
— franceinfo (@franceinfo) October 7, 2024
Sur l’immigration, De Villepin appelle au dialogue avec l’Algérie
Sur les accords de 1968, qui permettent aux Algériens d’obtenir un statut particulier en France, Dominique de Villepin met en question les motifs évoqués par l’extrême droite française et assure « Vouloir brandir aujourd’hui le symbole de l’accord de 1968, dont nous savons tous qu’il est une des conséquences des accords d’Évian. C’est vouloir ouvrir une guerre avec l’Algérie ? Une guerre des mémoires ? Tout cela est absurde, il y a d’autres chemins« .
Par ailleurs, l’homme politique appelle au dialogue avec l’Algérie pour régler le problème du retour des ressortissants algériens détenus aux centres de rétention administrative. Dans la suite de son intervention sur FranceInfo, Dominique de Villepin revient sur les prises de position de Paris sur le plan d’autonomie marocain sur le Sahara occidental et s’est montré critique envers son pays.
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