Comme cela est prévu depuis des mois, le ministre du Travail, Olivier Dussopt et le ministre de l’Intérieur français Gérald Darmanin ont évoqué le projet de loi sur l’immigration, lors du conseil des ministres qui a eu lieu à l’Élysée hier, le mercredi 1er février 2023,
Une réunion au terme de laquelle Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, et Olivier Dussopt, le ministre du Travail, ont pris la parole pour présenter et défendre le texte.
« Il ne s’agit pas d’être contre ou pour l’immigration mais de la contrôler », a d’abord fait valoir Gérald Darmanin. « Nous voulons une immigration choisie », a-t-il résumé, évoquant sa volonté de voir plus d’immigrés économiques mais moins de regroupements familiaux.
? Projet de loi immigration ➡️ « Nous connaissons une situation migratoire qui peut apparaître préoccupante”, estime Gérald Darmanin. “Il ne s’agit pas d’être contre ou pour l’immigration mais de pouvoir la contrôler et de définir quel type d’immigration nous souhaitons.” pic.twitter.com/Av3OJFYCk2
— franceinfo (@franceinfo) February 1, 2023
Les 3 défis du projet de loi de l’immigration de Darmanin
De plus, Darmanin a évoqué les trois défis que son projet de loi entendait traiter. Le premier d’entre celui « de la simplification » de la gestion administrative de l’immigration et des demandes d’asile.
Le second défi est celui « de l’ordre public ». Pour le relever, Gérald Darmanin veut être « méchant avec les méchants », mais aussi pouvoir expulser plus facilement les « étrangers ayant commis des actes graves »
Le troisième défi évoqué par le ministre de l’Intérieur français, est celui d’une « intégration nécessaire » des immigrés, une intégration par « le travail et les valeurs ». Et pour ce, Gérald Darmanin a indiqué que son projet de loi prévoyait « d’installer un examen de français obligatoire pour les titres de séjour long » et la signature obligatoire par les demandeurs d’un titre de séjour d’un document attestant qu’ils entendent respecter un corpus de valeurs. Précisant qu’en cas de non-application desdites valeurs, il sera possible de lui retirer son titre de séjour.
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Le ministre du Travail évoque la favorisation de la migration économique
En outre, le ministre du Travail français, Olivier Dussopt a évoqué le volet travail de ce projet de loi, après avoir évoqué un « accès au marché du travail insatisfaisant » pour les immigrés, deux fois plus touchés par le chômage.
« Nous voulons créer un nouveau titre de séjour », a rappelé Olivier Dussopt. Ce titre sera « accessible à des personnes étrangères en situation irrégulière depuis 3 ans » travaillant dans des secteurs d’activité en tensions. Ce titre de séjour, d’une durée d’un an, pourra ouvrir la voie à un titre de séjour pluriannuel en cas d’obtention d’un CDI. Mais « nous ne sommes pas dans une logique d’appel d’air », a estimé Olivier Dussopt.
Ensuite, « nous allons permettre aux demandeurs d’asile venant de pays pour lesquels les taux d’acceptation sont élevés de travailler avant le délai de 6 mois » en vigueur actuellement.
Le gouvernement entend aussi « supprimer l’obligation préalable à la conclusion de chaque contrat de travail ». Le « passeport talent » sera lui aussi refondé, et création aussi d’un versant sanitaire et hospitalier.
???️ Retrouvez en direct notre point, avec @GDarmanin, à l’issue du Conseil des ministres sur le projet de loi « Pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration ». https://t.co/9JzQz2iVtu
— Olivier Dussopt (@olivierdussopt) February 1, 2023