Alors que le nouveau projet de loi de l’immigration doit être examiné début 2023, l’affaire Lola et l’assassinat de la jeune collégienne par une ressortissante algérienne a remis sur la table le débat autour des obligations de quitter le territoire français.
Dans ce sillage, le ministre de l’Intérieur français. Mais aussi le ministre du Travail, se sont exprimés en ce sujet dans un entretien accordé au journal Le Monde, diffusé ce mercredi 2 novembre. Gérald Darmanin a fait savoir que la France délivre environ 120 000 OQTF par an, mais seulement 10 % ont été exécutées.
En effet, dans le cadre de la nouvelle loi de l’immigration en France, ce ministre de l’Intérieur veut mettre fin aux réserves d’ordre public, qui empêchent l’expulsion des délinquants étrangers. Notamment, celles portant sur l’âge d’arrivée en France.
Répondant à la question qui porte sur une application plus efficace des obligations de quitter le territoire français, le gouvernement souhaite inscrire les immigrés menacés d’expulsion dans la liste des personnes recherchées en France. Pour le ministre de l’Intérieur français, cette mesure va permettre de compter tous les départs des étrangers.
Gérald Darmanin veut également passer de douze à quatre catégories de recours possibles. Et ce, dans le cadre de la facilitation de l’application des obligations de quitter le territoire français.
Un nouveau titre de séjour pour « les métiers en tension » en France
Dans cet entretien, les deux ministres français ont présenté les principaux axes de la future loi de l’immigration. Dont l’amélioration des procédures de l’immigration et la facilitation de l’insertion des travailleurs étrangers. De son côté, Olivier Dussopt, le ministre du Travail, plaide pour la création d’un nouveau titre de séjour pour « les métiers en tension« .
Ce dernier s’inscrit dans une démarche de lutte contre la pénurie de main d’œuvre. Qui, touche plusieurs secteurs d’activité en France. En effet, dans cet entretien, Olivier Dussopt rappelle que pendant le premier semestre. Le taux de chômage est estimé à hauteur de 7.5 %. Et ce, contre 13 % pour les travailleurs étrangers. Pour ce ministre, il reste encore des progrès à faire, de manière que le travail devienne un facteur d’émancipation et d’intégration.
Ainsi, pour apporter des solutions à cette pénurie de main d’œuvre, dans le cadre la nouvelle loi d’immigration. La création d’un titre de séjour « métiers en tension » est la meilleure option pour faciliter le recrutement des étrangers dans les secteurs qui peinent à trouver de la main d’œuvre, dont le BTP.
Par ailleurs, la nouvelle loi de l’immigration ouvre la porte pour une nouvelle réforme. Cette dernière permet aux travailleurs étrangers, en situation irrégulière, de demander eux même leurs régularisations. Et ce, sans passer par l’employeur.