L’Allemagne d’Angela Markel a longtemps été connu pour avoir ouvert ses portes aux travailleurs étrangers et étudiants, mais aussi aux réfugiés de guerre notamment les Syriens. Après 16 années de pouvoir sous l’ancienne chancelière allemande, un nouveau gouvernement se met en place, fixant de nouvelles stratégies, politiques et ambitions.
Il s’agit du gouvernement de la chancellerie Olaf Scholz, du parti social-démocrate d’Allemagne SPD, qui envisage de donner un nouvel élan à la politique migratoire de son pays. Un accord de coalition a été présenté à cet effet par les partis du nouveau gouvernement allemand.
Ledit accord comprend de nouvelles politiques migratoires qualifiées de « progressives » et visant à faciliter les démarches administratives aux immigrés, quelles que soient leurs motivations et statuts.
Il s’agit entre autre du regroupement familial qui pourrait concerner les proches des personnes bénéficiant du droit d’asile en Allemagne. En outre, des procédures de demande d’asile ainsi qu’un « rapatriement offensif » seront lancés en faveur des individus ne présentant pas de base légale pour rester dans leurs pays, a rapporté ce vendredi le site spécialisé INFOMIGRANTS.
« Nous voulons créer les conditions d’un nouveau départ en matière de migration et de politiques d’intégration qui sont à la hauteur d’un pays d’immigration moderne. Nous allons réduire la migration irrégulière et permettre davantage de voies régulières » indique l’accord de coalition présenté par le nouveau gouvernement allemand.
Une politique migratoire avantageuse
Par ailleurs, la nouvelle politique migratoire envisage de permettre aux étrangers n’ayant pas enfreint la loi et vivant en Allemagne sans statut légal depuis cinq ans au premier janvier 2022, de bénéficier d’un droit de séjour.
Quant à la question de l’obtention de la nationalité, le nouveau gouvernement prévoit d’engager des mesures permettant de faciliter à « des millions d’immigrés d’obtenir la citoyenneté allemande après seulement trois ans de résidence dans le pays », lit-on sur le site susmentionné.
Ce n’est pas tout, car la binationalité serait également autorisée. D’après la même source, les immigrés pourraient bénéficier de la nationalité allemande sans pour autant renoncer à leurs nationalités d’origine.
En conclusion, il est important de souligner que cette nouvelle politique migratoire s’explique notamment par le déclin démographique qui caractérise l’Allemagne. Un pays dont la population vieillit, les départ à la retraite augmentent et le nombre de travailleurs diminue inexorablement. Selon RTS Info, l’Allemagne devrait accueillir 400’000 étrangers par an, contre 200’000 actuellement.