TIZI-OUZOU – Le ministre de la Culture, Azeddine Mihoubi a souligné mardi à Tizi-Ouzou, l’impératif d’acquérir le savoir, par la lecture, afin de lutter contre l’extrémisme et le sectarisme.
« Le savoir permet à la société de faire face à l’extrémisme, le fanatisme et l’isolement et de s’ouvrir sur le monde », a soutenu M. Mihoubi dans son allocution à l’ouverture d’une journée d’étude ayant pour thème les « Bibliothèques de lecture publique… vers une stratégie efficiente ».
Il a estimé, en outre, que l’ »enjeu du savoir » est le défi que se lance l’Algérie, afin de « se diriger vers son avenir d’un pas serein », et ce à travers l’investissement dans le secteur de la culture, doté d’une grande importance, par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, car aucun développement de connaissances n’est possible dans une société, en dehors des bibliothèques, du livre et de l’enseignement », a insisté le ministre.
Les bibliothèques sont l’axe principal sur lequel compte s’appuyer le ministère pour consacrer cet objectif, qui est de permettre au citoyen, dont l’enfant de façon particulière, d’acquérir le savoir, a-t-il poursuivi.
Il a souligné le rôle « crucial » des bibliothèques à condition de « sortir leur gestion des arcanes » et d’en « faire un espace ouvert sur la société », considérant que l’ »intérêt suprême du livre est d’arriver aux mains du lecteur ».
Après avoir appelé à la nécessité d’organisation de conférences, expositions et de débats autour du livre, le ministre a souligné que les responsables des bibliothèques ont été instruits de consacrer l’ »ouverture de cet espace sur les établissements éducatifs », car, a-t-il dit « le véritable investissement se fait dans l’enfant, afin qu’il grandisse avec l’amour du livre, du savoir et de la réflexion ».
« Des cartes de lecture gratuites seront offertes, dans ce sens, à tous le élèves des trois (3) paliers de l’éducation nationale, sans exception aucune », a-t-il fait savoir, appelant les directeurs des bibliothèques à jouer pleinement leur rôle en encourageant les enfants et les jeunes à aquerir le savoir, en mettant le livre à leur disposition.
S’exprimant sur le choix de la wilaya de Tizi-Ouzou pour abriter cette journée d’études organisée pour la première fois en dehors d’Alger, le ministre a assuré que ce choix n’est pas « fortuit », mais dicté par l’ »importante contribution de la région dans l’enrichissement de la culture nationale, avec sa diversité, en lui offrant de grands noms qui sont ancrés dans la mémoire nationale et sa production intellectuelle, culturelle et scientifique ».
« Tizi-Ouzou a offert et continue d’offrir beaucoup à l’identité culturelle algérienne », a t-il ajouté, en enrichissant sa diversité culturelle, grâce à la langue amazigh, considérée comme « le pilier principal de la culture et de l’identité algériennes », a-t-il souligné.
« La consécration de Tamazight langue nationale et officielle est un grand acquis pour le renforcement de la cohésion nationale », a-t-il ajouté.
L’opportunité a donné lieu à un examen des recommandations ayant couronnées les groupes de travail, installés durant la rencontre du 16 octobre dernier à Alger, lesquelles ont souligné l’impératif de faire de la bibliothèque un « acteur efficient dans la société et un symbole du savoir et de la renaissance ».