Le gouvernement s’attaque à la réorganisation du secteur du Commerce Extérieur ! Le président Tebboune confie 4 missions cruciales au nouveau ministre, Kamel Rezig, et lui laisse un délai de 30 jours pour redresser la filière de l’import-export.
En effet, le commerce extérieur algérien vit une période charnière. Lors du récent Conseil des ministres, le président de la République a donné le coup d’envoi d’une réforme d’ampleur qui pourrait bien redéfinir les règles du jeu pour les importations et les exportations. L’enjeu est de rendre ces secteurs plus transparents, plus efficaces et, surtout, plus adaptés aux besoins économiques réels du pays.
Import-export : une réforme imminente avec un délai de 30 jours ordonnée par le président Tebboune
C’est un défi de taille que Kamel Rezig, ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, devra relever dans un mois. Lors de la dernière réunion du Conseil des ministres, le président a ordonné l’activation rapide de deux nouvelles structures dédiées aux importations et aux exportations.
Le ministre a immédiatement pris les devants en réunissant, dès le lendemain, les acteurs clés de cette transformation au siège de son ministère. Cette rencontre élargie, qui a rassemblé des représentants de divers secteurs ministériels, du Conseil du Renouveau économique algérien (CREA), ainsi que des institutions concernées, a marqué le lancement officiel de la réforme.
« Cette décision du président de la République illustre la volonté politique de réorganiser de manière proactive et rigoureuse la gestion des importations et des exportations », a déclaré Kamel Rezig en ouverture de cette réunion. Il a précisé que la création de ces deux instances viserait à instaurer une gestion plus transparente et plus efficace des flux commerciaux de l’Algérie.
Un nouveau modèle pour les importations et exportations
La réforme ne se limite pas à une simple réorganisation. Elle vise une refonte en profondeur du système de régulation. Le président de la République a insisté sur le fait que les deux nouvelles structures devront être capables de prendre des décisions basées sur des données précises, en temps réel, afin de répondre rapidement aux besoins du marché.
L’instance dédiée aux importations aura un rôle prépondérant, non seulement pour réguler les flux, mais aussi pour établir un cadre institutionnel solide, garantissant une gestion optimale des besoins à l’importation.
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Cette approche proactive permettra de mieux définir les priorités et d’agir de manière plus souple et plus réactive face aux défis économiques du moment. Ce changement devrait permettre une meilleure synchronisation entre l’offre locale et les besoins à combler par les importations.
Quant à la nouvelle structure dédiée aux exportations, elle se concentrera sur la promotion des produits nationaux à l’échelle internationale, dans un souci d’équilibre entre la protection de la production locale et le soutien aux excédents destinés à l’exportation.
Une vision à long terme pour un commerce extérieur plus efficace
Le président de la République a souligné qu’il ne s’agissait pas d’une réforme ponctuelle, mais d’une réorganisation pérenne, fondée sur une vision de long terme. L’objectif est de sortir de la gestion conjoncturelle et de la bureaucratie pour rendre le système plus agile et plus en phase avec les réalités économiques actuelles.
Il est question de garantir un approvisionnement régulier et suffisant du marché interne, tout en préservant les intérêts de la production nationale et en encourageant les exportations d’excédents.
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Pour cela, les deux structures devront être dotées de mécanismes de veille et de régulation efficaces, capables de suivre en temps réel les besoins du marché et les possibilités de l’offre locale. Un système de régulation moderne et dynamique qui se veut à la fois réactif et précis.
Le ministre Rezig face au pari de la réorganisation
Kamel Rezig s’est donc engagé à proposer des solutions concrètes pour redéfinir les contours du commerce extérieur algérien. « Il est désormais primordial de garantir une régulation efficace qui tienne compte des besoins réels de l’économie tout en protégeant les secteurs stratégiques », a ajouté le ministre.
En moins de 30 jours, le ministre devra donc concrétiser cette vision, en installant les structures nécessaires et en définissant un cadre précis de régulation des flux commerciaux. Si la tâche s’annonce colossale, elle est également cruciale pour l’avenir du commerce extérieur de l’Algérie, dans un contexte mondial en constante évolution.
RÉSUMÉ : les 4 missions majeures confiées au ministre du Commerce extérieur
- Installer et activer deux nouvelles structures dédiées à la régulation des importations et à l’organisation des exportations.
- Assurer une gestion transparente et réactive des importations, basée sur des données précises et les besoins réels du marché.
- Structurer les exportations autour d’une logique d’efficacité économique, en valorisant les excédents de la production nationale.
- Élaborer une vision stratégique de long terme pour sortir des approches conjoncturelles et bureaucratiques.