Important coup de filet de la Gendarmerie nationale : Des armes d’assaut saisies à Alger

Important coup de filet de la Gendarmerie nationale : Des armes d’assaut saisies à Alger

Trois complices en fuite activement recherchés

Des armes d’assaut saisis en plein centre d’Alger.  C’est la prouesse de plus à inscrire dans les missions de la Gendarmerie nationale en termes de lutte contre les réseaux de crimes organisés. Le coup de filet est d’une importance capitale dans la mesure où les gendarmes du groupement territorial d’Alger sont aussi parvenus, à travers la récupération de ce lot d’armes, à mettre en échec des desseins criminels aux conséquences néfastes, voire même dangereuses sur la sécurité du citoyen et la stabilité du pays.

Dans une conférence de presse, tenue, hier, au siège du groupement, le lieutenant colonel Zeroual Mokhtar, chef d’état-major de cette institution tiendra à préciser d’entrée que les 16 armes saisies n’étaient pas destinées «à des projets d’attentats», mais à la vente via des  circuits informels. «Les prix de gros de ces armes est de 17 millions de centimes quant aux prix unitaire celui-ci avoisine les 50 millions», dira-t-il. Autre information ne manquant pas d’importance le caractère transfrontalier du réseau démantelé.

De fabrication américaine, les armes en  question de marques Cobalt, Scorpion et Magnum sont acheminées à partir de la Turquie, traversant les territoires libyen et tunisien  avant de faire leur entrée clandestinement en Algérie à partir de l’une des wilayas frontalières de l’Est que le lieutenant colonel Zeroual Mokhtar s’est abstenu de citer nommément.

La  raison ? L’enquête judiciaire engagée à ce propos n’est pas encore achevée, l’obligation de réserve est de mise pour venir à bout des tenants et aboutissants de cette affaire,  explique le conférencier.

Le chef d’état-major du groupement d’Alger de la gendarmerie s’est montré très prolixe en revanche dans sa façon de détailler les différentes étapes des investigations ayant permis d’aboutir à la saisie des 16 armes à feu et mettre hors d’état de nuire un réseau spécialisé dans le trafic dans ce domaine. Selon le lieutenant colonel Mokhtar Zeroual, «tout a commencé sur la base de renseignements émis par des  citoyens d’Alger à travers le dispositif 10-55. L’exploitation de ces renseignements a duré un mois avant que nos différentes unités d’intervention n’entrent en action.

Et  c’est ainsi qu’un premier membre du réseau a été arrêté au boulevard Krim-Belkacem (ex-Télemly) d’Alger en possession de 3 armes à  feu qu’il détenait illégalement ». Cette première arrestation a  provoqué  la chute de tout le réseau qui s’est par la suite effondré  comme un château de cartes, fera comprendre le conférencier.

Trois complices en fuite activement recherchés

Auditionné,  le premier mis en cause aurait  sans doute  dénoncé ses complices. Ces derniers se sont avérés originaires de l’une des wilayas  frontalières de l’Est, ce qui a rendu nécessaire le recours à la procédure d’extension de compétence. C’est dans cette même wilaya tenue donc  au secret pour les besoins de la poursuite de l’enquête que les services de la gendarmerie ont arrêté un deuxième élément du réseau et saisi 13 armes à feu.

La suite de l’enquête comprend notamment  l’objectif de neutraliser trois membres du même réseau qui sont en fuite et font l’objet d’intenses recherches. Lors de la conférence de  presse qu’il a animée, hier, le chef d’état-major du  groupement d’Alger de la gendarmerie a  fait part, par ailleurs du démantèlement d’un autre réseau criminel spécialisé quant à lui dans le  trafic de drogue.

Là aussi c’est grâce à un renseignement parvenu à la brigade de Sidi Menif de Zéralda, que les mêmes  services  ont  pu  procéder à l’arrestation de 7 narcotrafiquants  et la récupération d’une quantité de 2 kg de kif traité. Dans la même circonscription, les éléments de la gendarmerie ont aussi saisi une quantité de  200 grs de  cocaïne auprès de deux individus qui ont été aussitôt arrêtés.

La lutte contre  le  trafic  de  drogue menée dans la capitale par cette institution de corps d’armés s’est également traduite par la saisie 4 kg de kif et de 1.000 comprimés psychotropes récupérés au courant de cette semaine dans la localité de Chéraga.

A Douéra, les gendarmes de la compagnie locale sont parvenus à mettre  hors de nuire une bande de  faussaires composée de 5 individus dont 2 femmes.

Karim Aoudia