Alors que le ministère du Commerce s’apprête à rendre officielle la liste des 2608 produits importés, soumis au Droit additionnel provisoire de sauvegarde (DAPS), des organisations appellent déjà à la révision de cette liste et à la suspension des taxes sur certains produits.
Dans un communiqué commun rendu public ce mercredi, l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) et l’Organisation APOCE pour la protection du consommateur interpellent le ministère du Commerce dans ce sens.
Ces deux organisations appellent, en effet, à geler les augmentations des taxes additionnelles provisoires de sauvegarde sur certains produits et la révision de la liste des produits soumis à cette mesure. Cet appel intervient à quelques jours de l’annonce faite par le ministre du Commerce.
Vers le début du mois en cours, Kamel Rezig avait annoncé la mise à jour de la liste des produits importés, soumis au Droit additionnel provisoire de sauvegarde (DAPS), pour inclure prochainement 2.608 produits, au lieu des 992 produits actuels.
Appels au gel des augmentations des taxes et la révision de la liste
Dans leur communiqué, l’UGCAA et l’APOCE indiquent que leur appel intervient suite à leurs constatations de la situation du marché et l’évolution des opérations commerciales, notamment avec la situation épidémiologique actuelle et son impact sur le pouvoir d’achat des consommateurs.
Mais également après avoir pris connaissance de la liste actualisée des produits importés, qui sont soumis au droit additionnel provisoire de sauvegarde (DAPS), contenant 2 608 produits au lieu de 992. Ainsi, les deux organisations appellent au gel des augmentations de ces taxes et la révision de cette liste et les taux des taxes.
En effet, les rédacteurs du communiqué demandent ainsi de revoir certains produits inclus dans la liste actualisée, qui se trouve actuellement au niveau du secrétariat général du gouvernement pour sa publication sur le journal officiel.
« Des produits qui ne font pas objet d’autosuffisance »
Le communiqué commun souligne que la liste contient « des produits dont l’Algérie n’est pas encore en autosuffisance telle que le prêt-à-porter et les textiles ». Ces deux produits ne couvrent, selon la même source, « que 20% des besoins du marché, et malgré cela, ils sont soumis à une taxe de 30% ».
Par ailleurs, le communiqué souligne que « les revendications des deux organisations découlent de leur conviction de l’existence d’une volonté politique forte traduite dans les recommandations du président de la République pour satisfaire les besoins des citoyens et protéger leur pouvoir d’achat ».