Après plus d’un mois et demi des instructions du président de la République concernant l’accélération de l’annonce des concessionnaires agréés, le dossier de l’importation automobile reste toujours au point mort. Les concessionnaires s’adressent de nouveau au président.
Le groupement des concessionnaires automobiles a adressé une nouvelle lettre au président de la République, demandant d’accélérer la délivrance des agréments pour l’importation automobile et de trancher sur les dossiers se trouvant auprès de la commission des recours.
À travers leur énième requête, citée ce lundi par le quotidien Echorouk, les opérateurs affirment avoir « salué les dernières instructions du président lors du Conseil des ministres, tenu le 5 décembre dernier, notamment concernant la délivrance immédiate des agréments d’importation des voitures neuves ».
Or, ajoutent les intervenants, « après 48 jours de cette décision, le dossier est resté à sa place ; aucune révision du cahier des charges tel ordonné par le président ». Pour rappel, Tebboune avait ordonné la révision « immédiate » du cahier des charges et l’accélération de l’annonce des concessionnaires agréés.
Les concessionnaires demandant « l’application des instructions du président »
D’ailleurs, le groupement des concessionnaires rappelle dans sa lettre que « le ministre de l’Industrie Ahmed Zeghdar avait annoncé que le cahier des charges sera appliqué, au plus tard durant ce mois de janvier pour ensuite entamer la réception des dossiers d’agréments des concessionnaires ».
Le ministre avait également, selon eux, « affirmé que le nouveau cahier des charges était en phase d’impression pour être publié sur le journal officiel. Or, après plusieurs semaines, le flou persiste sur le dossier de l’importation automobile ».
Tout en demandant l’application immédiate des instructions du président, les opérateurs rappellent que le comité technique relevant du ministère de l’Industrie avait reçu 65 dossiers de demande d’agrément au mois de décembre dernier, dont les 7 dossiers faisant objet de réserves, transmis à la commission des recours.
Les pertes des concessionnaires s’élèvent à « 1000 milliards de centimes »
Alors que le présent cahier des charges stipule un délai de 20 jours pour répondre favorablement ou défavorablement sur les recours, ladite commission n’a toujours pas répondu, dépassant ainsi les délais prévus dans le cadre des dispositions du document, soulignent-ils.
Par ailleurs, le groupement composé de 70 concessionnaires fait le point sur les préjudices financiers causés par ce retard durant l’année écoulée. Selon eux, les coûts de location, des assurances, de main d’œuvre et d’investissement en services après-vente ont dépassé les 1000 milliards de centimes.
Ils expliquent également dans leur dernière correspondance au président que ces retards ont entrainé des hausses exagérées des prix des voitures avec 200% comparativement à 2016. Cela a également entrainé la pénurie des pièces de rechange dans le marché. Selon eux, la situation actuelle requiert un demi-million de voitures afin de répondre à la demande et retrouver une situation normale sur le marché.