Le gouvernement envisage de transférer aux institutions publiques l’exclusivité de l’importation de café, en réponse aux difficultés actuelles de régulation des prix sur ce marché essentiel. Cette initiative s’inscrit dans le cadre des directives visant à protéger le pouvoir d’achat des citoyens et à stabiliser les prix du café, une denrée particulièrement sensible en Algérie.
Le gouvernement s’apprête à accorder aux institutions publiques le monopole de l’importation du café
Ce projet fait suite aux réticences des importateurs privés à adhérer aux mesures de plafonnement des prix, malgré les assurances de compensation fournies par l’État pour couvrir la différence entre le coût réel d’importation et le prix final de vente. Face à cette opposition, les autorités envisagent de confier cette mission à des institutions publiques, telles que l’Office National Interprofessionnel des Céréales, qui pourrait distribuer le café à des prix subventionnés, à l’image de ce qui est déjà fait pour des produits comme la semoule ou la farine.
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Cette décision viserait à garantir un approvisionnement régulier du marché en café, tout en contrecarrant les tentatives de manipulation des prix par certains acteurs privés. Les autorités ont lancé des enquêtes pour identifier les pratiques des importateurs refusant les quotas alloués et déterminer les éventuelles infractions aux engagements de fourniture.
Café Arabica et Robusta : les prix plafonnés
Ces investigations, en cours, examinent également les profits réalisés par les importateurs durant cette période de crise, afin d’assurer une transparence accrue et une gestion plus rigoureuse du marché. Le gouvernement pourrait priver définitivement de nouvelles allocations les importateurs ayant refusé leurs quotas, réservant ce privilège aux institutions publiques, qui assureraient la distribution aux acteurs respectant leurs obligations.
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En août, un décret exécutif a fixé les marges bénéficiaires maximales pour les importateurs, distributeurs et détaillants, établissant également des prix plafonds pour les cafés Arabica et Robusta, respectivement à 1 250 et 1 000 dinars le kilogramme. Ce texte souligne l’engagement de l’État à renforcer les contrôles, en publiant régulièrement les prix de référence du café sur le marché mondial afin de maintenir l’équilibre des prix dans le pays.