Dans une note adressée aux banques et établissements financiers le 9 févier en cours, l’Association professionnelle des banques et des établissements financiers (ABEF) a annoncé l’octroi de l’exclusivité de l’importation des légumes secs et riz à l’Office interprofessionnel des céréales (OAIC).
A travers la même note, l’ABEF a informé également de l’interdiction de l’importation des légumes secs et du riz par d’autres opérateurs, que ce soit pour la revente en l’état ou pour usage propre. La décision émanait du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations.
C’est lors d’un entretien au JT de 13h de la télévision nationale algérienne, de ce lundi 13 février, que le ministre du Commerce a essayé d’expliquer les raisons qui ont conduit le gouvernement à interdire l’importation du riz et des légumes secs par les grossistes et les industriels, déléguant cette activité à l’OAIC.
Indiquant aussi que cette mesure a été décidée l’année dernière. « Cette décision n’a pas été prise en 2023 mais depuis l’année dernière par les hautes autorités du pays ».
La première étape appliquée en 2022, a concerné l’importation des légumes secs pour la revente en l’état, dont l’exclusivité était donnée à l’OAIC, a expliqué Rezig, estimant qu’elle a acquis de l’expérience en matière d’importation pour la revente en l’état de ces produits.
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Selon le ministre, la seconde étape de la mesure est appliquée durant l’année en cours et concerne les industriels de la filière. « Maintenant, nous sommes passés à la deuxième étape. Nous avons informé les professionnels (les industriels) que l’exclusivité de l’importation a été confiée à l’OAIC. Nous les avons invités à se rapprocher de l’Office pour s’accorder sur un programme et sur le comment de l’application de cette décision », a-t-il déclaré.
A quand le début de l’application de cette mesure ?
Mais selon lui, le début de l’application de cette mesure pourrait intervenir dans un, deux ou six mois, soulignant que la détermination de cette date et les modalités de son application revenaient à l’OAIC, en coordination avec les professionnels de la filière qui sont au nombre de 10.
Et pour rassurer encore plus, le ministre rappellera que le but de cette mesure n’était pas d’interdire l’activité de ces sociétés. « Nous n’avons pas interdit l’activité de ces sociétés. »
« Quand on dit exclusivité de l’importation, cela ne veut pas dire que la société cesse son activité. Au contraire, les besoins de ces sociétés en ces produits seront assurés par l’OAIC », explique-t-il en assurant ces sociétés sur leur approvisionnement à 100%.
Quant à l’impact qui pourrait éventuellement affecter le marché, Kamel Rezig indiquera que l’exclusivité de l’importation des céréales par l’OAIC n’a impacté ni le marché ni le consommateur, encore moins les 460 minoteries en activité, et qui ont été normalement approvisionnées par l’office en matières premières.
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