Plus que quelques jours nous séparent de la fin du premier trimestre de l’année 2022, échéance à partir de laquelle l’épineux dossier de l’importation de véhicules neufs devrait connaître son épilogue après deux années de blocage. Du moins si l’on se fie aux dernières déclarations du ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar.
En effet, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé, lors de sa dernière rencontre avec la presse nationale, que la question de l’importation de voitures sera tranchée avant la fin du premier trimestre de l’année en cours.
Dès lors, on s’attend à la mise en place d’un nouveau cahier de charges pour l’activité d’importation de véhicules neufs, avant la fin du mois de mars. Le chef de l’État avait ordonné, en décembre 2021, la révision de l’ancienne version en insistant sur l’obligation de mettre à la disposition des citoyens un large réseau de service après-vente, dans les grandes villes, mais aussi au niveau régional.
De son côté, le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, a confirmé, dans une interview accordée au quotidien arabophone Echorouk, que les véhicules neufs seront de nouveau disponibles en Algérie, au cours de l’année 2022. Afin de rassurer les consommateurs, le ministre a nié toute intention de la part du gouvernement de bloquer l’opération. « Nous avons la volonté de gérer le dossier selon l’intérêt de l’économie nationale et du citoyen en premier chef. Le plus important est la constitution d’un [véritable] service après-vente », a-t-il affirmé.
Licences d’importation de véhicules, les raisons du retard
Dans un communiqué datant du 13 mars, Zeghdar a expliqué les raisons du retard que connaît la délivrance des licences d’importation au niveau du ministère de l’Industrie. Le ministre a révélé que la commission technique n’a encore octroyé aucune accréditation en raison des réserves qu’elle a soulevées après l’étude des différents dossiers. Réserves qui ont été transmises aux concernées afin qu’ils complètent leurs dossiers avec les documents nécessaires.
Le communiqué informe que la commission de tutelle a, jusqu’à présent, étudié 54 dossiers sur les 72 que les opérateurs économiques ont déposés. Ceux-ci concernent l’importation de véhicules touristiques et utilitaires, de camions, de tracteurs, de bus, de motos, d’engins motorisés… 9 de ces dossiers ont fait l’objet de réserves, les autres ont été rejetés.
Les réserves émises portent essentiellement sur la garantie de la disponibilité et de la légalité des infrastructures de base qui permettent l’exercice de l’activité d’importation de véhicules, à savoir les showrooms, les hangars de stockage, etc. Le ministre a soutenu qu’il n’est pas raisonnable d’autoriser que cette activité soit, à titre d’exemple, conduite sur un terrain agricole.
En conclusion, le ministre de l’Industrie a assuré que les licences seront délivrées aussitôt que la commission technique, qui travaille sans relâche, aura donné son accord.