Le ministère de l’Industrie s’apprête à élaborer un nouveau cahier des charges pour l’importation des véhicules. Du point de vue des opérateurs, la nouvelle révision débouchera sur deux scénarios distincts ; l’un s’avère optimiste tandis que l’autre présage à de nouveaux blocages.
Le premier responsable du département ministériel en charge du dossier, Ahmed Zeghdar, a affirmé lors d’une de ses dernières interventions médiatiques que le document sera fin prêt avant la fin du mois prochain. Et les agréments seront aussitôt accordés.
Cependant, des opérateurs avancent deux scénarios distincts pour l’avenir de l’importation automobile à l’ombre de la nouvelle révision du cahier des charges devant réguler l’opération. Si l’un s’avère optimiste quant à un retour proche de l’importation, l’autre s’annonce déjà plus laborieux, notamment concernant une reprise imminente.
Contactés par le quotidien El Watan, des opérateurs estiment que dans le cas où les agréments sont accordés dans le mois prochain, tel annoncé par le ministre, l’opération pourra être lancée aussitôt et des véhicules seront ainsi importés rapidement.
Pour ce premier cas de figure, ils soulignent que l’ouverture « d’une lettre de crédit ne nécessite qu’une journée ». Pour eux, les procédures qui s’ensuivent ne devront pas prendre beaucoup de temps. Ainsi, « nous pouvons garantir un retour à la normale » et « une importation stable dès le premier trimestre 2022 », promettent-ils.
De surcroit, un opérateur rapporté par le même journal explique que ce retour à la normale entrainera automatiquement « le retour au travail des employés qui ont été mis au chômage, la baisse des prix de l’occasion et la disponibilité de nouveau de la pièce de rechange ».
Le deuxième cas de figure
Concernant, la modification du cahier des charges pourra jouer à « notre défaveur », précisent encore les intervenants. À ce propos, ils craignent que cette énième modification plombe davantage l’activité et le secteur tout entier. Ce qui nous ramène au deuxième cas de figure.
Ce deuxième scénario envisagé par les opérateurs, « met l’accent sur la modification des articles 3 et 4 du cahier des charges stipulant que l’importation de véhicules neufs est soumise à un opérateur de droit exclusivement algérien, n’est plus prise en considération ».
Selon eux, « après plusieurs années d’arrêt, relancer la machine est difficile et valider la variante 2 scellera notre sort ainsi que celui du marché algérien ». Ainsi, il « faudra s’attendre à des véhicules de moyenne gamme à des prix élevés et n’avoir à disposition que 2 ou 3 marques qui ramèneront d’autres marques avec elles ».
En effet, l’un des interlocuteurs cités par le même média estime que la modification du cahier des charges « pour la troisième fois en 2 ans va bloquer encore le secteur ». Dans ce sens, il s’attend à une année (2022) incertaine et nous craignons de devoir déposer la clé sous le paillasson ».
Par ailleurs, le point exigeant une expérience d’au moins 5 ans dans le secteur de la vente et la distribution conduira, dans le cas où il est adopté, à l’exclusion « de dizaines d’opérateurs qui constateront la disparition des investissements qui ont été effectués pour répondre aux anciens cahiers des charges », indique-t-on encore.