À l’époque coloniale, l’Algérie était surnommé le grenier de l’Europe. La France nourrissait ses habitants, mais aussi ceux de toute l’Europe avec les richesses agricoles du payé colonisé. Outre les légumes et les fruits, le blé algérien était très prisé en Europe.
En 2021, c’est l’Algérie qui devient l’un des plus grands importateurs de blé européen notamment français et allemands. Cependant, le pays semble vouloir diversifier ses sources d’approvisionnement et se détourner de son fournisseur traditionnel, à savoir l’Hexagone.
C’est ce qu’a révélé récemment le média français terre-net, spécialisé dans l’actualité agricole. Selon un article publié hier, 17 décembre 2021, l’Algérie aurait changé de fournisseur, pour se tourner vers d’autres pays, à l’instar de l’Allemagne et de la Russie.
En effet, « entre 690 000 et 700 000 tonnes de blé meunier » ont été acheté le 14 décembre par l’Algérie pour expéditions en trois périodes échelonnées du 16 janvier au 28 février 2022, indique le média susmentionné.
Selon la même source, ces quantités ont été expédiées depuis « l’Allemagne, la Mer baltique, la Mer noire et peut-être aussi l’Argentine ». De ce fait, la France ne figure plus parmi les fournisseurs de l’Algérie en termes de blés. L’Hexagone se voit alors évincé par les pays précités, mais aussi par la Russie, le fournisseur et partenaire historique de l’Algérie.
Qu’en est-il du blé russe ?
De son côté, l’établissement français des produits de l’agriculture et de la mer, FranceAgriMer, a indiqué dans son dernier point sur les marchés céréaliers mondiaux, que l’Algérie augmente de plus en plus ses importations de blés russes.
En effet, ses achats ont atteint 800 000 tonnes début décembre, et ce, depuis l’assouplissement « du cahier des charges algérien quant aux dégâts d’insectes », explique la même source.
Pour rappel, l’Algérie avait décidé d’alléger les conditions d’achat de blé sur le marché international. Par conséquent, le spectre de la concurrence entre les fournisseurs s’est élargi, ce qui a été mal perçu par la France, mais très bien accueillie par la Russie qui reprend désormais la main sur le marché des céréales en Algérie.