Cette mesure intervient après l’interdiction de l’importation des véhicules de moins de trois ans, l’institution du contrôle technique obligatoire et la plus récente décision, à savoir l’interdiction de circulation des véhicules de plus de trente ans d’âge.
L es pièces de rechange de contrefaçon, communément appelées par les revendeurs et les mécaniciens pièces détachées Taiwan, sont désormais à partir du 2 novembre bannies du marché algérien.
La décision a été annoncée, hier, par le ministre du Commerce, M. El-Hachemi Djaâboub, lors d’une rencontre avec les cadres de son département.
“Aucune pièce de rechange ne sera admise en Algérie à partir du 2 novembre si elle n’est pas achetée dans son pays d’origine”, a indiqué le ministre qui a précisé, selon l’APS, que cette mesure ne concerne pas les pièces de rechange produites sous licence, à charge toutefois à l’importateur de présenter un certificat pour l’attester.
Les pièces détachées de contrefaçon proviennent essentiellement des pays asiatiques et sont à l’origine, en même temps que les pièces usagées déjà interdites, qui proviennent des casses françaises, en seconde position, des accidents de la route.
L’objectif de cette mesure est la lutte contre la contrefaçon, mais vise à mettre de l’ordre dans le parc automobile national.
Précision de taille : la décision est “ferme et sans appel”, a dit le ministre.
Cette mesure intervient après l’interdiction d’importer des véhicules de moins de 3 ans, l’institution du contrôle technique obligatoire et la plus récente décision, à savoir l’interdiction de circulation des véhicules de plus de trente ans d’âge.
L’origine asiatique domine ces pièces de rechange, notamment la Chine et la Corée du Sud. Ces deux pays, avec la France et l’Italie, représentent 80% des importations.
Les pays arabes ne représentent que 2% du volume des importations. Il s’agit de la Tunisie, des Emirats arabes unis et du Maroc. Ils ne sont d’ailleurs que des points de transit des pièces de rechange.
Il est à rappeler que les constructeurs automobiles ont, dans leur majorité, délocalisé une partie de leurs activités et ont des sous-traitants pour les accessoires de leurs gammes et les pièces de rechange.
Le volume des importations des pièces de rechange a atteint, en 2008, 44 256 tonnes, soit 291 millions de dollars. La même année, les saisies ont atteint
1 316 tonnes de pièces contrefaites, soit une valeur de 5,7 millions de dollars.
Il ne reste en définitive, pour boucler le dispositif, que la mise en place de normes pour les véhicules neufs sachant qu’actuellement, le marché algérien absorbe toutes sortes de véhicules sans distinction de marque ou de qualité.