Importations de véhicules : le gouvernement fait machine arrière sur les normes de sécurité

Importations de véhicules : le gouvernement fait machine arrière sur les normes de sécurité

Le nouveau gouvernement vient d’envoyer un mauvais signal. La première décision qu’il vient de prendre est une reculade par rapport au cahier des charges relatif aux importations de véhicules imposant des normes de sécurité.

Certaines dispositions de l’arrêté ministériel de mars 2015 relatif aux cahiers des charges sur les conditions d’exercice des activités de concessionnaires de véhicules neufs ont été modifiées par un autre arrêté ministériel publié au Journal officiel no 24 du 13 mai 2015.



Le nouvel arrêté ministériel, qui modifie le premier, stipule dans son article 2 « les véhicules automobiles dont les opérations d’importation ont fait l’objet d’une domiciliation bancaire avant le 15 avril, ne sont pas concernés par les dispositions de l’article 23 du cahier des charges prévu à l’article 3 ci-dessous ».

Ainsi, précise le nouveau texte « les points concernant le contrôle électronique de stabilité (ESC, ESB) et les deux airbags latéraux cités au niveau de l’article 23 du cahier des charges fixant les conditions et modalités d’exercice de l’activité des concessionnaires de véhicules automobiles, remorques et semi-remorques neufs (…) sont supprimés ».

En clair, les véhicules importés avant le 15 avril peuvent être commercialisés même s’ils ne sont pas dotés de ces équipements, pourtant nécessaires pour la sécurité. Si cette décision constitue indiscutablement un mauvais point pour le gouvernement et plus encore pour Bouchouareb, qui a signé le décret, c’est une bonne affaire pour les concessionnaires et aussi pour les clients qui avaient déjà payé leurs véhicules avant la publication du décret.

Et du coup, les véhicules en souffrance dans les ports de Jijel et Mostaganem peuvent écouler leurs stocks. Pourquoi le gouvernement a reculé ? Selon nos informations, la décision a été prise par la Présidence de la République, soit-disant après avoir diligenté une enquête sur l’impact de cette mesure sur les citoyens aux bourses modeste.

Mais en réalité c’est le lobbying des ambassades des pays concernés par les véhicules bloqués aux ports et aussi l’action concertée des concessionnaires qui ont « sensibilisé », le mot est d’un concessionnaire justement, des « hauts responsable sur l’impact négatif de cette mesure sur l’emploi et sur l’activité elle-même ».