Des marchandises sont encore en souffrance dans les zones portuaires malgré la levée officielle de l’interdiction de les remettre à leurs propriétaires. C’est ce qu’ont affirmé, hier à Reporters, plusieurs importateurs. Ces derniers se sont dit « inquiets » du fait que leurs produits restent encore sur les quais alors que les autorités du pays ont ordonné qu’ils soient « libérés ».
Selon la même source, la note du ministère du Commerce est encore au niveau de plusieurs de ses directions dans les wilayas et qu’elle tarde à être « ventilée » à « toutes les agences bancaires ». « Nous avons cru que nos marchandises dans les ports allaient être vite libérées après que l’Association des banques et établissements financiers (Abef) ait envoyé sa note, jeudi dernier, aux banques pour domicilier les importations des marchandises concernées. Mais nous peinons encore à obtenir une domiciliation et attendons toujours pour récupérer nos biens », a déclaré un opérateur, en affirmant que des dizaines d’importateurs sont dans le même cas que lui.
Notre interlocuteur fait savoir que l’instruction de l’Abef n’est pas parvenue à toutes les agences des banques nationales. «Des directeurs généraux de banque refusent de valider les domiciliations aux importateurs. Certains affirment devant leurs clients qu’ils ont pris connaissance de la note de l’Abef par voie de presse, mais qu’ils ne l’ont pas encore reçue pour l’appliquer», ajoute-t-il. Nos tentatives de contacter hier les services de l’Abef et du ministère du Commerce se sont avérées infructueuses. Mais notre opérateur « jure » que « la lenteur bureaucratique fait choir encore des cargaisons ».
Pour rappel, le ministère du Commerce a ordonné, sur instruction du président de la République, la libération « sans délai » de toutes les marchandises dont les documents d’importation prouvent que leur commande a été effectuée avant l’instauration du régime de licences d’importation. Le gouvernement a également décidé d’appliquer la même mesure aux produits alimentaires et industriels dont l’importation a été suspendue en juillet. Hier, l’Abef a demandé aux banques d’appliquer la nouvelle mesure concernant les produits alimentaires et industriels dont l’importation a été officiellement suspendue en juillet dernier.