Les 68 familles vivant dans l’immeuble ravagé il y trois jours par le feu ont été relogées dans de nouveaux appartements sis à Khraissia. Un relogement dans l’urgence qui s’explique par le fait que l’immeuble sinistré était un centre de transit et donc les familles y habitant devaient de toutes les manières être déplacées vers de nouveaux appartements.
Toutefois, en passant au peigne fin les dossiers des concernés, les services de la wilaya d’Alger ont découvert que deux familles avaient déjà des logements et des promotionnels de surcroît. L’une à Ziamah Mansouriah dans la wilaya de Jijel et l’autre pas loin d’Alger. Elles ont bien entendu été délogées et les appartements récupérés. C’est ce qu’a expliqué aujourd’hui sur les ondes de radio Bahdja, le chef de cabinet du wali d’Alger. Et les concernés poursuivis en justice.
En fait tous les moyens sont bons pour bénéficier d’un appartement sur les dos de ceux qui n’en ont pas. Y compris provoquer des incendies dans les logements dans lesquels ils résident. D’ailleurs, il n’est pas exclu que le feu ait été mis de manière volontaire à Bab El Oued. « L’enquête est en cours, affirme le chef de cabinet de Zoukh, M. Amrani qui cite la vox populi qui soutient que l’incendie a été sciemment provoqué pour accélérer le relogement. S’il s’avère que l’incendie est volontaire, la justice sera saisie et les auteurs sévèrement punis.»
Cependant, si les locataires du centre de transit de Bab El Oued ont été relogés après l’incendie, ce ne sera pas le cas pour ceux d’un immeuble qui a pris feu à la basse Casbah au lendemain de celui de Bab El Oued. Mohamed Amrani a précisé que la loi est claire en la matière. Elle fait obligation aux habitants d’assurer leur logement. La wilaya ne les prendra pas en charge. Là aussi, la main de l’homme n’est pas écartée, puisque encore une fois la vox populi évoque un incendie volontaire. Mal leur en a pris. Et l’adage selon lequel « à quelque chose malheur est bon » ne saurait leur être appliqué.