Ce fut un été difficile, suffoquant, et particulièrement traumatisant. Les incendies ont fait sombrer le pays dans la terreur et la sauvagerie. Si les feux sont parfois l’œuvre de la nature, il se peut toutefois qu’ils soient d’origine criminelle, comme l’affirment d’ailleurs les enquêtes de la police dans le cas de plusieurs incendies en Algérie. Ces enquêtes révèlent aussi que plusieurs mineurs figurent parmi les pyromanes.
Plus de 500 enquêtes ont été lancées par la police depuis le début de la série d’incendies qui ont ravagés les forets du pays. Ces enquêtes ont pu révéler, rapporte le journal arabophone El Chorrouk, que plusieurs mineurs été impliqués dans cette catastrophe humaine et environnementale. S’agit-il d’une instrumentalisation ou bien d’un jeu d’enfants ?
Plus de 15 mineurs impliqués
Toujours selon la même source, 80 % des incendies qui ont ravagé l’Algérie ces derniers jours étaient d’origine criminelle, c’est en tout cas ce que révèlent pour le moment plus de 500 enquêtes lancées par la police et la gendarmerie sur les causes de plusieurs incendies à travers bon nombre de wilayas. Mais ce qui est étonnant dans les dernières révélations de la police, c’est l’implication de plusieurs mineurs.
En effet, plus de 15 mineurs sont impliqués dans les derniers incendies qui ont ravagé le pays, affirment les services de la gendarmerie et de la police. Dans la capitale Alger, 5 mineurs ont été présentés devant le procureur de la république. Quatre de ces mis en cause sont accusés d’avoir mis le feu dans les forets de Tebessa, tandis qu’un autre est suspecté d’avoir joué le pyromane dans les forets de Guelma.
Deux autres mineurs, répondant aux initiales M.D et W.C, agés de 15 et 16 ans, ont également été pris en flagrant délit entrain de mettre le feu au foret de Bordj Bou Arréridj. Le juge a décidé de les mettre sous surveillance judiciaire, vu qu’ils n’ont pas encore atteint leur majorité.
Des lourdes peines pour les pyromanes
Ces mineurs, indiquent les services de sécurité, plusieurs preuves les accablent, notamment des vidéos sur leurs téléphones portables qui montrent leurs tentatives de mettre le feu. Malgré leur âge, ces mineurs vont devoir faire face à des lourdes accusations, dont l’atteinte à la sureté de l’État, le sabotage et terrorisme. Dans le cas ou ces mineurs seraient instrumentalisés, les premiers responsables risquent, eux aussi, de se retrouver face à de lourdes accusations.
Selon des avocats interrogés par la même source, les incendies d’origine criminelle sont considérés comme des actes terroristes vu que les pyromanes font partie d’une « bande de malfaiteurs ». Les mis en cause risquent des peines qui varient entre 15 et 20 ans, et qui peuvent aller jusqu’à la perpétuité.
