La situation des brûlés lors des incendies de la Kabylie, hospitalisés à l’hôpital de Douera, semble enfin connaitre un dénouement. Plusieurs d’entre eux, dont les blessures sont jugées graves, seront transférés à l’étranger.
En effet, les autorités algériennes devront transférer ce jeudi après-midi, huit brûlés lors des incendies ravageurs qu’a connus la wilaya de Tizi Ouzou, vers la Turquie (Istanbul), pour une prise en charge médicale.
Il convient également de préciser qu’au total, 62 brûlés avaient été transférés vers « Djillali Bounaama » à Douera, pour une prise en charge adéquate à leur état. Une mesure annoncée par le ministre de la Santé, en marge de la visite du Premier ministre en compagnie d’une délégation ministérielle à Tizi-Ouzou.
Pas moins d’une dizaine d’entre eux ont succombé à leurs brûlures. Huit d’entre eux, dont les blessures causées par les feux sont jugées graves, seront ainsi transférés aujourd’hui en Turquie.
Pour rappel, le président de la République s’est engagé auprès de familles de blessés, lors de sa visite à l’hôpital de Douéra, « de ne pas abandonner leurs proches », soulignant la disposition de l’État à « leur assurer le traitement, même à l’étranger ».
« Ikhlidjen » continue d’enterrer les siens
Au niveau de l’hôpital de Douera, l’on parle d’une dizaine de brûlés qui ont succombé à leurs blessures. Les deux derniers décès en date remontent à la journée du mardi dernier. Plusieurs autres blessés sont en réanimation.
La décision des autorités de transférer les huit brûlés à l’étranger est intervenue suite aux multiples appels de détresse lancés par les familles des victimes. À Ikhlidjen, le village le plus touché par les flammes, les habitants se sont réunis, samedi dernier, afin de lancer un cri de détresse concernant la situation de leurs concitoyens hospitalisés à l’hôpital de Douéra.
Au niveau de ce village sinistré, qui a déjà enterré 22 citoyens, les victimes n’arrêtent pas d’arriver. Les deux derniers décès signalés parmi les brûlés hospitalisés à Douera sont également de ce même village. Il s’agit de la jeune Imerzoukene Radia, qui a laissé derrière elle deux orphelins et son mari, Dahoun Rachid, âgé de 52 ans.