On a réussi à éteindre les incendies, mais pas la douleur des brûlés ni l’inquiétude de leurs proches. À l’hôpital de Douéra, les brûlés des feux de forêt de Kabylie succombent à leur blessures, deux ont rendu l’âme hier.
Le deuil règne dans les villages qui continuent d’enterrer leurs enfants. Notamment le village d’Ikhlidjen dans la commune de Larbaa Nath Irathen. Ses habitants pleurent encore leurs pertes et enterrent les victimes des incendies. Les survivants souffrent dans une attente atroce, des brûlures graves, des familles et des médecins impuissants et un manque cruel de moyens ; ils nécessitent une prise en charge à l’étranger dans l’immédiat.
Plus d’un mois plus tard, les proches des brûlés tentent d’accélérer les démarches, cependant, leur transfert demeure bloqué et obstrué par des procédures administratives. Malgré la promesse du président Tebboune le 14 août dernier, le lendemain du drame, assurant l’engagement de l’État à envoyer les plus touchés dans les meilleurs hôpitaux à l’étranger.
L’endeuillé village d’Ikhlidjen a déjà enterré 22 habitants en plus des deux décédés hier, le bilan s’alourdit face à l’indifférence et l’inertie des autorités.
Feux de forêt : les séquelles d’une Kabylie ravagée
L’Algérie a connu des incendies violents ces derniers temps, les feux qui ont touchés plusieurs wilayas principalement la Kabylie, laissant derrière eux des pertes humaines et matérielles, les séquelles sont encore présentes.
Ces feux de forêts, d’origine criminelle ont engendré la mort des civils et des militaires, des dégâts matériels, ils ont également démontré que l’État n’est pas préparé à ce genre d’incident, notamment dans nos établissements hospitaliers.