La catastrophe que connait l’Algérie depuis quelques jours a suscité un vif débat. En effet, depuis le déclenchement des feux de forets, les citoyens ainsi que la classe politique ne cessent de s’interroger sur l’origine de cet évènement tragique. Pour la plupart d’entre eux, des « mains criminelles » sont derrière ces incendies.
Cette hypothèse vient d’être appuyée ce vendredi 13 aout par l’Agence spatiale algérienne (ASAL) dont le directeur a affirmé que « ces incendies sont loin d’être d’origine naturelle. Lors de son passage hier au journal de 19 h de canal Algérie, Azzedine Oussedik a indiqué que « les départs de feu (Tizi-Ouzou) sont tous à proximité des routes et des pistes, alors que depuis 2003 nous n’enregistrons que quelques feux sur ces endroits, soit 1/10, causés généralement par un mégot de cigarette ou bien suite à un barbecue. Et là, c’est également un signe très important que ces départs de feu sont d’origine criminelle ».
Les explications du directeur de l’ASAL
Contrairement aux années précédentes ou les départs de feux s’éparpillait un peu partout dans les wilayas, les incendies récents ayant touché Tizi Ouzou étaient principalement concentré au niveau du « sud-est de la wilaya. Il s’agit notamment des localités de Larabaa Nath Iraten, Aïn el Hammam et Béni yenni connues par une forte concentration de la population et par des espèces très inflammables.
Ce constat a été fait grâce à des images satellitaires qui ont été programmées au-dessus des régions les plus touchées généralement par les incendies à savoir Bejaïa, Tizi Ouzou et Jijel. À cela s’ajoute, des satellites internationaux permettant d’identifier les lieux des départs de feux. Cette technologie a été mise en place depuis le 9 aout, date du début des incendies.
Outre le départ de feu, le président de l’ASAL, a mis l’accent sur la simultanéité du déclenchement des feux. En effet, Aïn El Hammam, Ouacif et le sud-est de la commune d’Azazgaont ont connu un incendie au même moment et plus précisément à 11 h08.
D’autre part, les feux aux niveaux des localités d’Aït Lahcene dans la commune de Béni Yenni, Azazga et Mizrana se sont déclenchés à 23 h 08. Cette dernière information révèle un paradoxe majeur selon Azzedine Oussedik qui a précisé que « Le départ de feu à cette heure-ci est impossible sur le plan de la climatologie et des conditions ».
Enfin, ces données seront transférées aux services compétents afin d’identifier les responsables de cet acte ayant causé des pertes estimées à 23.000 hectares à Tizi-Ouzou, 6.500 hectares à Béjaïa et 1.800 dans la wilaya de Jijel.