Incident du vol Alger-Beyrouth : une perturbation sans conséquence

Incident du vol Alger-Beyrouth : une perturbation sans conséquence

Un avion des lignes d’Air Algérie a dû effectuer un atterrissage forcé mais sans encombre, jeudi dernier, suite à une panne de moteur lors d’un vol des lignes extérieures Alger-Beyrouth.

Suite à cet incident, la compagnie nationale aérienne Air Algérie a tenu à fournir des explications à l’opinion publique.

Dans un communiqué de presse parvenu hier à notre rédaction, la compagnie nationale affirme qu’il s’agit d’un Boeing 737-600 d’Air Algérie immatriculé 7T-VIR, effectuant le vol AH4016 d’Alger à Beyrouth.

57 passagers étaient à bord de cet avion, en partance pour la capitale libanaise lorsque, explique-t-on, une vibration a été ressentie dans la carlingue.

L’alerte a été donnée par les indicateurs du fonctionnement du moteur gauche (un CFM56), qui ont signalé une perturbation. Pour éviter une catastrophe et par mesure de sécurité, l’équipage a «d’abord ralenti le moteur puis l’a coupé», précise le document.Air Algérie rassure l’opinion publique, en précisant que «l’avion a atterri sans encombre puis s’est immobilisé sur la piste où les services de sécurité de l’aéroport l’ont rejoint et ont constaté l’absence de danger».

«L’avion a ensuite été remorqué vers l’aire de stationnement.» La compagnie nationale aérienne a dépêché dans l’immédiat une équipe de techniciens d’Alger pour analyser l’incident et procéder à la remise en état du moteur.

Air Algérie a tenu par ailleurs à fournir des précisions concernant ce vol, en indiquant que ce dernier a décollé d’Alger à 17h24 (heure algérienne) et a atterri à Beyrouth à 20h52 (H A), réalisant ainsi un temps de vol effectif de 3h28, «ce qui correspond à la moyenne», précise-t-on encore. Toutes ces informations sont transmises automatiquement par le système Aircraft communications addressing and reporting system (ACARS), dont sont équipés la plupart des avions d’Air Algérie.

Ce dispositif est un système permettant l’échange d’informations (sous forme numérique codée) entre l’avion et le sol par l’intermédiaire d’une liaison radio satellite.

Cet échange d’informations, souligne-t-on, peut se faire automatiquement, c’est-à-dire sans intervention de l’équipage, ou à sa demande.

«C’est également un système automatique de surveillance par satellite de l’état de l’avion en vol, envoyé vers le centre de maintenance de la compagnie», ajoute-t-on.

Ainsi, comme lors de cet incident, le service de maintenance connaît, bien avant l’arrivée de l’avion, son état, ses pannes éventuelles et donc les interventions à effectuer. «Les messages transmis automatiquement indiquent avec précision l’heure des différents événements du vol, et si ceux-ci sont normaux ou inhabituels», conclut le communiqué.

Par Nabila Belbachir