L’Economist Intelligence Unit (EIU) vient de rendre publique l’édition 2022 du Global Liveability Index qui évalue la qualité de vie dans 172 villes réparties à travers le monde. Il ressort de ce rapport le classement des 10 meilleurs et des 10 pires villes où vivre dans le monde, en 2022.
L’assouplissement des restrictions sanitaires liées au covid-19 a entraîné de grands changements dans l’indice. C’est la capitale de l’Autriche, Vienne, qui se classe ville la plus agréable à vivre en 2022. Elle succède ainsi à la ville néo-zélandaise, Auckland.
En bas du classement, on retrouve, sans grande surprise, la capitale syrienne, Damas, et la capitale libyenne, Tripoli. Deux villes déchirées par les conflits armés depuis plus de dix ans.
Ce qui, par contre, risque de choquer certains, c’est qu’aux côtés de ces capitales en guerre, figure… Alger. Oui, en 2022, Alger fait partie des villes les moins vivables de la planète !
Comment se calcule le Global Liveability Index ?
L’indice EIU de la qualité de vie classe les villes selon cinq critères :
- Stabilité (25%) : prévalence de la criminalité (petite et violente), menaces de terrorisme, de conflits armés et de troubles publics.
- Soins de santé (20%) : qualité et disponibilité des services de santé publics, privés et des médicaments.
- Culture et environnement (25%) : climat, degré de corruption, libertés religieuses, activités sportives et culturelles, nourriture, etc.
- Éducation (10%) : qualité et disponibilité des établissements d’enseignements privés, indicateurs du système éducatif public.
- Infrastructures (20%) : qualité des routes, des transports en commun, des télécommunications, de l’approvisionnement en eau et en énergie, etc.
Les 10 villes où il fait le moins bon vivre dans le monde en 2022
En 2022, les conditions de vie restent les plus mauvaises à Damas, la capitale de la Syrie. Tripoli (Libye), Lagos (Nigeria) et Alger (Algérie), qui continuent d’obtenir des résultats médiocres dans les cinq critères, figurent également dans le bas du classement.
Les guerres, le terrorisme et l’insécurité représentent les principaux facteurs qui pèsent sur les dix villes les moins bien classées. Sept d’entre elles se situent d’ailleurs au Moyen-Orient et en Afrique.
| ARTICLE LIÉ : Villes africaines les plus stressantes en 2022, quel classement pour Alger ?
Voici donc les pires endroits où vivre en 2022, selon l’Indice mondial d’habitabilité de l’Economist Intelligence Unit :
- Damas, Syrie
- Lagos, Nigeria
- Tripoli, Libye
- Alger, Algérie
- Karachi, Pakistan
- Port Moresby, PNG
- Dhaka, Bangladesh
- Harare, Zimbabwe
- Douala, Cameroun
- Téhéran, Iran
Le dénominateur commun de ces dix villes est les graves problèmes sociaux et de sécurité auxquels elles font face. Ainsi, Damas et Tripoli vivent depuis 10 ans au rythme des conflits armés et Lagos est connue pour son haut taux de criminalité, de terrorisme, de troubles civils et d’enlèvements.
Avec un indice moyen de 37, Alger arrive donc à la 169 place du classement. Elle est la 4e ville la moins vivable dans le monde selon le Global Liveability Index 2022. Mise à part l’éducation, et à un degré moindre, la culture, la capitale algérienne affiche des scores dérisoires pour tous les autres facteurs. Il semble ainsi qu’à Alger, le taux de criminalité est relativement élevé, le niveau des soins de santé est insuffisante et la qualité des infrastructures en deçà des normes modernes de confort de vie.
Top 10 des villes les plus agréables à vivre en 2022
Le top 10 du Global Liveability Index reste dominé par les villes d’Europe occidentale et du Canada. C’est ainsi que nous retrouvons sur le podium : Vienne (Autriche), Copenhague (Danemark) et Zurich (Suisse). D’une manière générale, les villes moyennes des pays riches s’en sortent exceptionnellement bien.
| ARTICLE LIÉ : Rapport mondial sur le bonheur 2022, quelle place pour l’Algérie ?
En outre, les dix meilleures villes où il fait bon vivre en 2022 sont celles qui ont le moins de restrictions sanitaires. La réouverture des lieux de loisirs et des écoles, la baisse des hospitalisations, l’assouplissement des mesures barrières,– ont permis de réduire la pression sur les ressources et les services de santé.
En conséquence, les villes qui figuraient en tête du classement avant la pandémie du coronavirus ont rebondi grâce à leur stabilité, à la qualité de leurs infrastructures et de leurs services, ainsi qu’à leurs activités de loisirs.
- Vienne, Autriche
- Copenhague, Danemark
- Zurich, Suisse
- Calgary, Canada
- Vancouver, Canada
- Genève, Suisse
- Francfort, Allemagne
- Toronto, Canada
- Amsterdam, Pays-Bas
- Osaka, Japon et Melbourne, Australie (ex-aequo)
Notez enfin que le classement de l’EIU traduit la qualité des biens et des services, de la sécurité et des infrastructures, mais il ne prend pas en compte le coût de la vie. En 2010, le New York Times lui a en outre reproché de surreprésenter les villes anglophones, en particulier les métropoles australiennes et canadiennes.