2022 commence sur un fonds de pénuries. Après la disparition de l’huile de table, voilà que l’on parle de plus en plus d’une crise de lait et de ses dérivés. Il ne s’agit plus de lait en sachet, mais du lait UHT emballé.
Au manque du lait et de ses dérivés sur les étals des supermarchés et des petites boutiques, s’ajoute aussi l’absence, de plus en plus remarquée, de ses dérivés, tel que les yaourts, les fromages, ainsi que les laits chocolatés. Même s’il ne s’agit pas de produits de base, voir les étales se vider de jour en jour inquiète les consommateurs, mais aussi les commerçants.
S’agit-il du début d’une nouvelle pénurie ou bien ce ne sont que des rumeurs qui, comme à chaque fois, seront suivies par des hausses des prix ? Selon les commerçants, l’indisponibilité de ces articles est à chercher du côté des producteurs.
Retard dans la distribution de la poudre de lait
Selon les producteurs, cela fait plus de six mois qu’ils n’ont pas pu importer la poudre de lait, et ce, en raison du retard enregistré par les services du ministère de l’Agriculture dans la distribution des autorisations sanitaires, nécessaire pour les opérations d’importation de la poudre de lait. Une démarche qui a fini par se concrétiser pourtant, le 22 décembre dernier.
Ceci dit, pour importer cette « matière première », il faut compter plus d’un mois, et prés de deux mois pour reprendre la production, toujours selon les producteurs, qui ajoutent que la demande sur le lait et ses dérivés a augmenté lors de la saison estivale et à l’occasion de la rentrée scolaire. Selon la tutelle, il s’agit d’une crise passagère, causée par le retard de l’octroi des autorisations, qui va se régler bientôt.
L’APOCE de son côté met en garde contre une nouvelle hausse des prix. Son président Mustapha Zebdi, dans une déclaration accordée à Echourouk, a rappelé que la poudre de lait a connu une augmentation de 50 dinars sur le marché noir, ce qui pourrait avoir des répercussions sur les prix.