Les assaillants se sont inspirés des attaques du 13 novembre de Paris en menant plusieurs attaques dans un quartier de la capitale fréquenté par les étrangers.
L’ESSENTIEL – Plusieurs explosions et des coups de feu ont été entendus dans le centre de la capitale indonésienne Jakarta jeudi matin. deux civils ont été tués ainsi que cinq terroristes.
Les infos à retenir
- Trois kamikazes se sont fait exploser.
- Deux civils, un Canadien et un Indonésien, ont été tués.
- L’organisation Etat islamique a revendiqué l’attaque.
Que s’est-il passé ? Jeudi matin, vers 10h30, heure locale (03h30 en France), des explosions ont été entendues dans un quartier du centre de Jakarta. Au moins deux kamikazes se sont vraisemblablement fait exploser. Ce quartier de la capitale indonésienne abrite les bureaux de plusieurs agences de l’ONU et des ambassades, notamment celle de France. Parmi les cinq assaillants figuraient trois kamikazes qui visaient initialement un café Starbucks en face du grand centre commercial Sarinah.
Après la première explosion, deux extrémistes armés de pistolets ont pris deux hommes en otage : un Canadien et un Algérien.
Y-a-t-il des victimes ? Oui. Deux personnes ont été tuées : le Canadien retenu en otage – l’Algérien a réussi à prendre la fuite – et un Indonésien qui a essayé de porter secours aux deux otages. A La Haye, le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Bert Koenders, a quant à lui fait savoir qu’un Néerlandais avait été grièvement blessé.
Par ailleurs, les cinq assaillants, deux tireurs et trois kamikazes, sont également morts.
S’agit-il d’un acte terroriste ? Le groupe djihadiste Etat islamique a revendiqué l’attaque dans un communiqué en arabe, publié sur internet. L’EI affirme que plusieurs bombes « ont explosé concomitamment à des attaques par quatre soldats du califat avec des armes légères et des ceintures explosives ». Le communiqué précise que les attaques ont visé un groupe de citoyens de la « coalition croisée », faisant référence à l’alliance anti-EI conduite par les États-unis.
Un porte-parole de la police, Anton Charliyan, a relevé que les auteurs des violences avaient « suivi l’exemple des attentats de Paris ». Des témoins ont raconté que les assaillants qui venaient du Starbucks avaient commencé à tirer sur des passants, rechargeant leur arme pendant que des forces de sécurité arrivaient sur les lieux.
L’Indonésie se préparait-elle à une attaque ? Oui, la police indonésienne était en alerte maximale pendant les fêtes de fin d’année, après avoir déjoué un attentat suicide projeté à Jakarta pour le Nouvel An par des extrémistes dont certains sont soupçonnés d’être liés à l’organisation Etat islamique, selon la police.
L’Indonésie, pays musulman le plus peuplé au monde, avait été précipitée dans sa propre « guerre contre le terrorisme » par les attentats de Bali en 2002 (202 morts). Mais l’archipel n’avait pas connu d’attentats majeurs depuis ceux qui ont fait neuf morts en juillet 2009 dans des hôtels de luxe à Jakarta.