Partenariat avec le groupe Stellantis, activité de Fiat Algérie, prix des voitures en 2023, licences de concessionnaires automobiles, usine Renault Algérie… sont, entre autres, les questions que Mohamed Djebili, responsable au ministère de l’Industrie, a abordées aujourd’hui dans son intervention à la télévision.
Le directeur des industries sidérurgiques, mécaniques, aéronautiques et navales au ministère de l’Industrie, Mohamed Djebili, a fait savoir aujourd’hui (5 décembre 2022), lors d’une entrevue avec la chaîne Echorouk News, que le groupe Stellantis, propriétaire de la marque Fiat, pourrait à l’avenir produire d’autres marques de son portefeuille en Algérie, à l’instar de Peugeot et Citroën.
Fiat Algérie va produire quatre modèles de voitures
En outre, le cadre du ministère de l’Industrie a confirmé l’information selon laquelle la commercialisation de la première voiture Fiat algérienne aura lieu avant la fin de l’année 2023. Cela sera possible à la faveur du démarrage éminent du processus de production au sein de l’usine de Tafraoui (Oran) et de l’accord convenu entre les autorités du pays et le groupe Stellantis.
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Djebili a révélé que Fiat Algérie va produire, au début, quatre modèles de voitures dont un utilitaire léger, sans donner plus de précisions. Rappelons que pour sa première année, le groupe Stellantis s’est engagé à fabriquer 60.000 véhicules Fiat algériens. À terme, ce chiffre devrait atteindre 90.000 unités par an.
En ce qui concerne les prix des voitures, la question qui obsède les Algériens depuis l’annonce du retour de l’importation et la relance de la construction automobile, Mohamed Djebili a indiqué que ceux-ci allaient baisser pour s’aligner sur les prix du marché mondial de l’automobile. « Les prix retrouveront leur niveau de 2015 et 2016 […]. Un véhicule commercialisé en Italie à un prix donné (en euro) coûtera la somme équivalente en dinars algériens selon le taux de change », a-t-il rassuré.
Fini le « gonflage des pneus » dans l’usine Renault Algérie
Par ailleurs, M. Djebili a révélé que depuis l’ouverture de la plateforme d’inscription en ligne, le nombre de candidatures pour les licences de concessionnaires automobiles a atteint le chiffre de 152. En outre, la plateforme a enregistré 21 demandes préalables pour l’obtention des autorisations, dont 13 concernent l’importation de véhicules et 3 la construction. Le responsable du ministère de l’Industrie a également affirmé que les négociations en cours avec les autres constructeurs automobiles ont atteint un stade avancé.
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Évoquant les principales raisons qui ont fait en sorte que la crise du secteur automobile en Algérie perdure aussi longtemps, Djebili a expliqué que les infrastructures des investissements existants ne répondaient pas aux normes en vigueur. Ensuite, le directeur des industries a indiqué qu’en ce qui concerne la construction de véhicules, l’Algérie disposait d’un réseau étendu de sous-traitants, mais que ceux-ci, ainsi que les services qu’ils fournissent, ont besoin de qualification.
Pour finir, Mohamed Djebili a abordé le sujet de Renault Algérie. À ce propos, le cadre du ministère de l’Industrie a annoncé que l’usine passera de l’activité de montage à partir de kits SKD/CKD à celle d’une véritable construction. Ainsi, l’usine Renault Algérie commencera, dans un premier temps, par la fabrication des modèles Renault Symbol et Dacia Sandero Stepway en attendant l’ajout d’autres modèles.
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À noter que l’usine Renault Algérie de Oued Tlelat (Oran) possède une capacité de production qui s’élève à environ 75.000 véhicules par an, a indiqué le responsable du ministère de l’Industrie.