Quasiment inexistante jusque dans les années 1970, l’industrie automobile coréenne a pris son essor dans les années 1980 et a accéléré sa montée en puissance depuis 2000. L’industrie automobile coréenne est caractérisée par la prééminence d’un constructeur – Hyundai-Kia – et par le poids des exportations. Celles-ci ont ont dépassé pour la première fois l’an dernier les 3 millions d’unités.
L’industrie automobile coréenne est née en 1962, avec la création d’une usine d’assemblage gouvernementale d’une capacité théorique de 6 000 véhicules par an. Le secteur privé a pris le relais de cette initiative, et divers développements ont été menés à bien de 1966 à 1973 grâce aux apports étrangers de capitaux et de techniques. Dans les années suivantes, les efforts ont porté sur l’intégration industrielle, la mise en place d’un programme de développement à long terme et le démarrage des exportations. A la fin des années 1970, la production annuelle approchait les 200 000 véhicules.
Cinq grands constructeurs coréens ont émergé au fil des années : Hyundai Motor, créé en 1967 au sein du groupe Hyundai ; Kia, qui débuté la fabrication de véhicules en 1971 avec des utilitaires sous la marque Asia ; Daewoo Motor, créé en 1983 à la suite d’une prise de participation de 50 % du groupe Daewoo dans Shinjin Motors en 1978 ; Ssangyong Motor, fondé en 1954 sous le nom de Dong-A-Motor et racheté en 1986 par le groupe Ssangyong, et enfin Samsung Motor, créé en 1994 par le groupe Samsung.
L’industrie automobile coréenne a connu une progression très rapide au cours des années 1980 et 1990, tirée par les exportations et par l’expansion progressive du marché intérieur. La production de véhicules est passée à 378 000 unités en 1985, à 1,3 million en 1990, à 2,5 million en 1995 et à 2,8 million en 1997. Le cap du million de voitures produites a été franchi en 1991 et celui des 2 millions d’unités en 1997. La capacité de production installée dans le pays s’est élevée de 800 000 unités en 1986 à 2 millions d’unités en 1992 et à 3,1 millions en 1995.
En 1997, le secteur automobile coréen a connu une grave crise qui a mis à jour sa fragilité financière et entraîné une chute de 30 % de la production l’année suivante (à un peu moins de 2 millions d’unités). La crise asiatique de 1997-1998 a fait sombrer quatre des cinq constructeurs du pays et entraîné une recomposition du tissu industriel local. Hyundai a pris à la fin de 1998 le contrôle de Kia et est devenu en 2000 une entité indépendante du groupe Hyundai. Déclaré en faillite en novembre 2000, Daewoo est passé dans le giron de General Motors en 2002 et devenu GM Daewoo (avant d’être rebaptisé récemment GM Korea). En septembre 2000, les actifs de Samsung ont été transférés à une nouvelle société, Renault Samsung Motor, contrôlée à hauteur de 70,1 % par Renault. Enfin, Ssangyong Motor, dont le groupe Ssangyong avait cédé le contrôle au groupe Daewoo en 1998, est passé en octobre 2004 sous le contrôle du chinois SAIC (avant d’être repris par la suite par l’Indien Mahindra).
Après le coup de frein de 1998, la production de véhicules de la Corée du Sud a repris rapidement sa croissance, remontant à 2,84 millions d’unités dès 1999 et dépassant les 3 millions d’unités en 2000. Elle a atteint 3,7 millions d’unités en 2005, 4,2 millions en 2010 et 4,6 millions en 2011.
La Corée du Sud occupe depuis 2005 le rang de cinquième producteur mondial de véhicules.
L’industrie automobile coréenne est caractérisée par la prééminence d’un constructeur – Hyundai-Kia – et par le poids des exportations. Celles-ci ont ont dépassé pour la première fois l’an dernier les 3 millions d’unités.
