Industrie : le PT remet en cause les démarches du gouvernement

Industrie : le PT remet en cause les démarches du gouvernement

Plusieurs démarches et décisions ont été prises à l’issue de la conférence nationale sur l’industrie, clôturée la semaine dernière. Le parti des travailleurs revient sur les principales conclusions de cette conférence tout en dénonçant les démarches décidées.

Dans un communiqué rendu public à l’issue de sa réunion hebdomadaire tenue ce samedi 11 décembre 2021 à Alger, le parti de Louisa Hanoune indiqué qu’il « a pris connaissance des premières conclusions de la conférence nationale sur l’industrie, organisée par le gouvernement les 5 et 6 décembre 2021 ».

Soulignant que le Premier ministre avait reconnu « l’apport insignifiant de l’industrie au produit intérieur brut, entre 5 et 6 % en raison des politiques mises en œuvre depuis des décennies », le PT indique que le PM « a annoncé l’accélération et l’accentuation des mêmes politiques qui ont fragilisé le secteur industriel national jusqu’à menacer son existence ».

Pour le parti des travailleurs, « les mêmes politiques produisent les mêmes effets ». Il s’agit, selon la même source, du « retour aux privatisations/ouvertures du capital des entreprises publiques au profit du privé national et étranger notamment » et « la généralisation du prétendu partenariat public/privé ».

Le PT prévoit « des lendemains sombres pour le tissu industriel national »

À cela s’ajoute « l’élargissement de tous les types d’exonérations fiscales et parafiscales au profit de pseudo investisseurs avec en prime la privatisation des banques publiques, lesquelles faut-il le rappeler ont contribué au maintien de pans entiers de l’industrie nationale et de l’emploi », souligne-t-on encore.

Le PT estime que cela « va accélérer la mise à mort du patrimoine industriel du pays, élément constitutif des bases matérielles essentielles de la nation ». Plus loin encore, le parti affirme que « cette politique qui a montré son caractère destructeur annonce des lendemains sombres pour le tissu industriel national ».

En outre, la même formation politique rappelle que ce tissu industriel national est « déjà mis à rude épreuve par l’ouverture totale du marché national aux produits de l’importation, en conséquence de la mise en œuvre de l’accord d’association avec l’Union européenne et des concessions faites à l’OMC alors que notre pays n’en est même pas membre ».

Par conséquent, le parti y voit carrément un danger dont les répercussions peuvent être fatales à plusieurs niveaux. En effet, « il alerte sur le danger de cette politique et ses conséquences sur l’indépendance économique du pays et sur la cohésion nationale », lit-on encore dans le communiqué.