L’Agence nationale de l’amélioration et du développement du logement (AADL) mène une vaste opération pour débarrasser les immeubles des citernes d’eau installées de manière anarchique sur les toits, aux abords des portes d’entrée, sur les escaliers et dans les caves.
Cette initiative fait suite à la prolifération de ces réservoirs qui dégradent l’esthétique des bâtiments et représentent un danger potentiel pour les résidents.
Ces dernières années, une pratique de plus en plus répandue a enlaidi le paysage urbain : l’installation de citernes de grande capacité sur les escaliers, à proximité des entrées d’immeubles, sur les toits et même dans les caves.
Cette prolifération est liée aux pénuries d’eau récurrentes, conséquence du changement climatique et de la diminution des précipitations.
Pour justifier ce choix, certains habitants invoquent le manque de place sur leurs balcons et la nécessité de protéger leurs réserves d’eau des enfants. Ils ont ainsi entouré leurs citernes de grillages ou de petits murs en béton, accaparant ainsi une partie de l’espace commun.
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Ces installations ont engendré de nombreuses tensions entre voisins, certains les considérant comme une atteinte à l’esthétique de l’immeuble et une occupation illégale de l’espace commun.
Face à cette situation, l’agence AADL a décidé d’intervenir en procédant au retrait des citernes installées de manière inappropriée.
AADL : une campagne pour éradiquer les citernes installées illégalement
Pour l’architecte Abdelghani Touarfi, cette pratique est non seulement inesthétique, mais aussi dangereuse. L’ajout de plusieurs tonnes d’eau sur une structure peut fragiliser l’immeuble et augmenter les risques d’effondrement en cas de séisme.
Il rappelle que l’installation de citernes à l’intérieur des immeubles est illégale et constitue une atteinte à la sécurité des résidents.
L’architecte a rappelé que l’installation de citernes individuelles sur les balcons ou les toits des immeubles est illégale et constitue une atteinte aux droits de tous les copropriétaires.
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Il a expliqué que certains résidents n’hésitent pas à percer des trous dans les murs et les fondations des immeubles pour installer des citernes d’une capacité pouvant atteindre 3000 litres, ce qui représente une charge supplémentaire de 3 tonnes pour l’appartement concerné.
L’expert plaide pour la construction de citernes souterraines collectives lors de la construction de nouveaux immeubles. Cette solution permettrait de garantir un approvisionnement en eau suffisant pour tous les habitants, tout en préservant l’esthétique des bâtiments et la sécurité des résidents.
Cette campagne de l’AADL vise à rétablir l’ordre et la sécurité dans les immeubles en supprimant les installations anarchiques de citernes. Il s’agit également de sensibiliser les habitants à l’importance de préserver l’esthétique urbaine et de respecter les règles de sécurité.