Infection rénale (pyélonéphrite) : symptômes, causes, traitement et prévention !

Infection rénale (pyélonéphrite) : symptômes, causes, traitement et prévention !

L’infection rénale, aussi définie médicalement comme une « pyélonéphrite », est un type d’infection des voies urinaires. Dans cet article, le professeur agrégé Enes Murat Atasoyu du Centre Médical Anadolu nous fourni des informations détaillées sur les symptômes, les causes, le diagnostic ainsi que les méthodes de traitement de l’infection rénale.

Généralement, les infections rénales commencent dans la partie inférieure des voies urinaires, touchant d’abord la vessie ou l’urètre. L’infection progresse ensuite vers les reins. Les premiers signes comptent des mictions fréquentes, une urine odorante, une faiblesse générale et des douleurs à l’aine. Si l’infection n’est pas traitée à ce stade, elle peut s’aggraver et affecter les reins, entraînant des complications plus graves. Ainsi, les symptômes de l’infection rénale peuvent inclure :

  • Douleur : Ressentie sur les côtés ou dans l’abdomen, du côté du rein affecté.
  • Changements dans l’urine : Urine trouble, malodorante ou sanglante.
  • Douleur et brûlure lors de la miction.
  • Forte fièvre.
  • Frissons.
  • Nausées et vomissements.

Quelles sont les causes de la pyélonéphrite ?

Les infections rénales sont souvent causées par des bactéries ou des virus. En effet, la plupart des bactéries responsables proviennent de micro-organismes présents dans les intestins, jouant un rôle dans la digestion. Chez les femmes, les infections génitales non traitées peuvent se propager aux voies urinaires, augmentant le risque d’infection rénale.

D’autres facteurs de risque incluent :

  • Le reflux vésico-urétéral, une anomalie provoquant le retour de l’urine de la vessie vers les reins.
  • Les calculs rénaux.
  • Les anomalies congénitales des reins (rein en fer à cheval, petit rein sous-développé, rein polykystique).
  • Une faible consommation d’eau, la constipation et la rétention urinaire.

Que se passe-t-il si l’infection rénale n’est pas traitée ?

L’absence de traitement des infections rénales peut entraîner des complications graves, telles que des lésions rénales, des abcès rénaux, une insuffisance rénale, une septicémie (infection se propageant dans le sang) et une hypertension.

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Par conséquent, il est essentiel de consulter un médecin dès l’apparition de symptômes comme des brûlures lors de la miction, des douleurs, une urine trouble et malodorante, des douleurs abdominales, des douleurs dans la région des reins, une sensation de pression dans la vessie, des douleurs à l’aine et une forte fièvre.

Comment se fait le diagnostic ?

Le diagnostic de la pyélonéphrite repose sur plusieurs examens médicaux :

  • Analyse de sang.
  • Analyse d’urine.
  • Culture urinaire et antibiogramme.
  • Échographie des reins et des voies urinaires.
  • Tomodensitométrie (TDM).
  • Imagerie par résonance magnétique (IRM).

Ainsi, le traitement de l’infection rénale dépend de la gravité de la maladie. Le patient peut être suivi en ambulatoire ou hospitalisé. Un traitement antibiotique approprié et un soutien liquidien sont essentiels pour combattre l’infection et prévenir les complications.

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Comment préserver sa santé rénale ?

Afin de préserver sa santé rénale et prévenir les risques d’infections, le professeur Enes Murat Atasoyu nous livre sept (7) précautions simples à prendre :

  • Assurez-vous de boire suffisamment de liquides

Des chercheurs australiens et canadiens ont démontré qu’une consommation adéquate de liquides réduit le risque de développer une maladie rénale chronique. Traditionnellement, on recommande de boire entre 1,5 et 2 litres d’eau par jour, mais consultez votre médecin pour déterminer la quantité idéale pour vous.

  • Adoptez une vie active

Faire régulièrement de l’exercice, comme la marche, le jogging et le vélo, aide à maintenir une bonne forme physique et à perdre du poids, si nécessaire.

  • Vérifiez régulièrement votre glycémie

Le diabète est la principale cause de maladie rénale chronique. Les traitements précoces peuvent inverser les lésions rénales dues au diabète (néphropathie diabétique) ou ralentir leur progression.

  • Faites mesurer votre tension artérielle

L’hypertension peut entraîner une maladie rénale chronique ou être une conséquence de celle-ci. Une pression artérielle élevée accélère la progression de la maladie.

  • Faites attention à la consommation de sel et à une alimentation saine

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande une consommation quotidienne de sel ne dépassant pas 5 g. Cependant, dans certains pays, la consommation moyenne de sel est d’environ 18 g par jour. Évitez de placer des salières sur votre table et utilisez des épices et des herbes comme la menthe et le thym pour assaisonner vos repas.

  • Éloignez-vous des produits du tabac

Le tabagisme réduit le flux sanguin rénal, empêchant les reins de filtrer adéquatement les déchets. De plus, les fumeurs ont un risque accru de développer un cancer du rein, estimé à 50 %.

  • N’utilisez pas de médicaments au hasard

Évitez de prendre des analgésiques sans prescription médicale, car ces médicaments peuvent provoquer des lésions rénales, en fonction de la dose et de la durée d’utilisation, ou parfois indépendamment de ces facteurs.

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