L’ambassadrice des États-Unis aux Nations unies, Linda Thomas-Greenfield, a exprimé ses préoccupations vendredi concernant le projet de résolution du Conseil de sécurité de l’Algérie appelant à un cessez-le-feu à Gaza. Cette initiative pourrait compromettre les négociations en cours visant à mettre fin à la guerre entre Israël et le Hamas.
Mercredi dernier, l’Algérie a présenté son projet de résolution aux 15 membres du Conseil de sécurité, exigeant un cessez-le-feu humanitaire immédiat entre Israël et le Hamas. Cependant, la date et la possibilité d’un vote sur cette résolution restent incertaines.
L’ambassadrice Thomas-Greenfield a souligné les risques potentiels du projet algérien. Selon elle, cela pourrait mettre en péril des négociations délicates et perturber les efforts diplomatiques en cours pour obtenir la libération des otages et assurer une pause prolongée, cruciale pour les civils palestiniens et les travailleurs humanitaires.
La semaine précédente, une proposition de pause prolongée dans les combats avait été élaborée par les États-Unis, Israël, l’Égypte et le Qatar. En attente d’une réponse du Hamas, cette proposition pourrait créer les conditions nécessaires à une cessation durable des hostilités, selon Mme Thomas-Greenfield.
L’ambassadrice souligne l’obligation du Conseil de sécurité d’accroître la pression sur le Hamas pour qu’il accepte la proposition de pause prolongée. Elle insiste sur la nécessité d’une action concertée dans les prochains jours.
La Guerre de Gaza : contexte et bilan humain
Le Premier ministre du Qatar, Cheikh Mohammed Bin Abdulrahman Al Thani, a informé le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, de l’avancement des négociations lors d’une rencontre à New York vendredi.
Le conflit à Gaza a débuté le 7 octobre lorsque des combattants du Hamas ont attaqué Israël. Les décomptes israéliens rapportent 1 200 morts et 253 otages. En représailles, Israël a lancé une offensive qui aurait tué plus de 27 000 Palestiniens, avec des milliers d’autres corps craints perdus.
Les États-Unis et Israël s’opposent à un cessez-le-feu, estimant qu’il ne profiterait qu’au Hamas. Ils soutiennent plutôt des pauses dans les combats pour protéger les civils et libérer les otages.
Historique des positions des États-Unis à l’ONU
Washington a traditionnellement protégé Israël des actions de l’ONU, opposant son veto à deux reprises depuis le 7 octobre. Cependant, des abstentions ont permis l’adoption de résolutions humanitaires en faveur de Gaza.
Pour être adoptée, une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU doit recueillir au moins neuf votes favorables sans veto des États-Unis, de la Grande-Bretagne, de la France, de la Chine ou de la Russie.
L’ambassadrice Thomas-Greenfield exprime ses inquiétudes quant à l’apport réel du projet algérien, craignant qu’il ne nuit aux efforts actuels sur le terrain.
Pour conclure, la proposition algérienne suscite des inquiétudes parmi les acteurs internationaux, mettant en lumière les défis complexes des négociations pour mettre fin à la guerre à Gaza. Les prochains jours détermineront si le Conseil de sécurité parviendra à un consensus pour promouvoir une solution durable au conflit.