Pour marquer son attachement à ce projet, que tout le monde qualifiait de projet mort-né, la direction du parti a animé hier un grand meeting à Mila pour expliquer cette démarche auprès des citoyens.
Il ne l’a pas remis aux oubliettes. Le FLN tient toujours à son Initiative pour la stabilité et la préservation de l’unité nationale. Après une pause qui a duré plus de cinq mois, le parti majoritaire met l’Initiative parmi ses priorités dans sa feuille de route. Pour marquer son attachement à ce projet, que tout le monde qualifiait de projet mort-né, la direction du parti a animé hier un grand meeting à Mila pour expliquer cette démarche auprès des citoyens. «Nous avons tenu ce meeting pour promouvoir les idées véhiculées par cette initiative aux citoyens en les sensibilisant davantage sur les dangers qui guettent notre pays», a affirmé Baadj, membre du bureau politique chargé des relations avec les partis. Contacté par nos soins, ce responsable indique qu’il a mis l’accent dans son intervention sur les principes du 1er Novembre comme référence à la veille de l’anniversaire du déclenchement de la guerre de libération. «Nous avons lancé une campagne pour la restitution des crânes des anciens martyrs qui sont toujours en France», a fait savoir notre interlocuteur.
Ce dernier a appelé les jeunes à se mobiliser sur les réseaux sociaux pour interpeller la France à remettre ce qui revient de droit à l’Algérie. «Cette question concerne tous les Algériens sans exception», a soutenu M. Baâdji qui explique que l’initiative vise justement à mettre le doigt sur les symboles et toutes les questions concernant de près ou de loin les Algériens pour en faire une cause commune. Selon lui, de nombreux représentants des partis ont pris part à cette rencontre qui se veut comme un coup d’envoi des activités pour la promotion de l’Initiative. «Nous avons tracé tout un programme d’action pour les prochaines semaines à venir», a déclaré notre interlocuteur qui précise que des meetings seront animés dans les 48 wilayas du pays pour promouvoir les idées de l’Initiative.
«Ce programme, souligne-t-il, est une poursuite des rencontres régionales tenues dernièrement par le secrétaire général.» Il y a lieu de rappeler que depuis le grand meeting tenue le 30 mars dernier à la Coupole, regroupant tous les responsables des partis à leur tête Saâdani, aucune activité d’une telle envergure n’a été tenue. Chose qui a donné lieu à différentes interprétations de part et d’autre faisant croire que ce projet est condamné faute de vision. Notre interlocuteur explique qu’un tel projet ne peut pas être développé du jour au lendemain. «On ne peut pas juger l’efficacité ou pas car il s’agit d’un projet à long terme», a-t-il clarifié en précisant que cette initiative qui regroupe 42 partis jusqu’à présent, nécessite du temps pour coordonner et se concerter sur les démarches à suivre.
«Nous avons d’abord consacré du temps pour la mise en place des structures en dotant l’Initiative d’un siège national», certifie M. Baâdji qui réitère l’attachement du FLN à cette initiative. En parallèle des activités sur le terrain, l’Initiative se veut comme une force de proposition. Des commissions composées d’experts des différents partis sont en train d’élaborer tout un rapport sur la bonne gouvernance économique, qui sera présenté prochainement. Notre interlocuteur a également confirmé la tenue d’une grande rencontre des zaouïas prochainement. «Nous avons enregistré l’appel de plusieurs zaouïas qui veulent adhérer à cette démarche», précise ce représentant du BP. Or, cet intérêt affiché de nouveau par le parti majoritaire ouvre la voie à des interrogations.
Pourquoi le FLN relance maintenant ce projet? Y a-t-il un lien avec les prochaines législatives qui auront lieu dans six mois?
M.Baâdji exclut tout rapport avec les prochaines échéances.
«L’Initiative n’a rien à voir avec les élections législatives car les partis membres feront cavalier seul pour arracher des sièges au sein de la chambre basse», assure le responsable chargé des relations avec les partis. A la question de savoir si le parti va recourir aux alliances, notre interlocuteur n’exclut pas cette éventuelle proposition après les élections. Une chose est sûre, le secrétaire général entend par cette démarche renforcer son leadership et son réseau de soutien sur le terrain pour se servir au moment opportun.