Les habitants du Sud ont dénoncé l’absence des médias dans la catastrophe naturelle que vit la wilaya d’Illizi depuis maintenant plusieurs jours, «les médias nationaux ignorent les événements de Djanet, le Sud est le cadet de leurs soucis», a écrit Salim Beltou, un habitant de Djanet, sur sa page facebook.
Les inondations ont causé d’importants dégâts matériels, perturbé l’alimentation en eau et en électricité ainsi que la circulation routière , «nous sommes en détresse et dans l’isolement total, les eaux boueuses sont arrivées d’un coup dans nos maisons, dont certaines sont effondrées. Je n’arrive pas à voir les membres de ma famille durant les jours de l’Aïd. Et nous ne pouvons pas rejoindre le centre-ville de Djanet pour nous approvisionner en produits alimentaires et en viande. Ici il n’y a que peu de commerces et c’est trop cher», a confié Asma Mechar, une habitante du village d’In Abaghbagh, près de Djanet, au quotidien francophone El Watan.
Asma tient à saluer les forces de l’Armée nationale populaire et de la Protection civile qui ont pris en charge le transport des citoyens et des écoliers du village vers la cité de Zelouaz, lors de l’examen de 5e année primaire.
L’interlocutrice a également précisé au quotidien cité auparavant que les malades du village, notamment les femmes enceintes et les insuffisants rénaux, empruntent une piste secondaire sur les montagnes de Tisras, en passant par le désert de Takrankaret, pour rejoindre l’oasis d’Adjahil et par la suite l’établissement hospitalier de la ville, et ce, grâce à l’aide des propriétaires de véhicules 4×4.
En expliquant les causes de cet catastrophe, les habitants de la région sont convaincus que ces inondations sont bien plus dues la gestion anarchique de l’espace urbain par les pouvoirs publics à la construction illicite dans le lit de l’oued. Les internautes ont manifesté leur colère envers «les soi-disant entrepreneurs et projets de développement local», mais aussi et surtout sur «l’irresponsabilité cumulative des institutions étatiques qui se rejettent la balle et se cachent», rapporte le quotidien El Watan.
Les habitants de la région sont dans l’obligation de faire face à cette catastrophe avec les moyens du bord, en attendant que les secours parviennent à atteindre des endroits inaccessibles.