Afin de juguler la flambée des prix durant le mois de Ramadhan, les différentes filières agricoles ont déterminé des quotas supplémentaires de produits de large consommation à mettre sur le marché.
Il y est prévu, entre autres, l’importation de 30 000 tonnes supplémentaires de viandes rouges et le déstockage de 6 000 tonnes de viandes blanches congelées, selon un document que Liberté s’est procuré.
À deux semaines du début du mois de Ramadhan, le spectre de la flambée des prix plane sur le marché algérien. Pour contrecarrer ce phénomène récurrent, les différentes filières agricoles procéderont à l’approvisionnement du marché par des quotas supplémentaires de produits de large consommation.
Ainsi, et selon un document que s’est procuré Liberté, “les laiteries publiques et privées ont été dotées de matières premières laitières nécessaires pour une production et une mise sur le marché de 153 millions de litres de lait pasteurisé conditionné vendu au prix administré de 25 DA le litre”. Avec, aussi, une production nationale mensuelle de 280 millions de litres de lait cru, le département de l’Agriculture estime que “ces disponibilités permettront d’assurer l’approvisionnement de la population sans perturbation”.
Pour les viandes rouges, il est souligné dans le même document qu’“en plus de l’offre habituellement assurée par une production locale mensuelle estimée à 45 000 tonnes”, il sera procédé à “l’importation de 30 000 tonnes supplémentaires”. Le secteur public interviendra également à travers Frigomedit avec “la mise sur le marché de 1 500 tonnes de viande bovine et 500 tonnes de viande ovine”.
S’agissant des viandes blanches, l’Office national des aliments du bétail (Onab) interviendra aussi pour “mettre sur le marché 6 000 tonnes de viandes blanches congelées, qui viendront s’ajouter aux 42 000 tonnes habituellement mises sur le marché mensuellement”. Il est, toutefois, précisé que la commercialisation des viandes rouges et blanches du secteur public (Frigomedit et Onab) se fera “à travers un large réseau de distribution composé de franchisés grossistes et bouchers ainsi que les 500 points de vente propres aux filiales”.
Quant aux légumes, il est attendu que “les principaux produits maraîchers, notamment la pomme de terre, l’oignon, la tomate, la courgette, la salade, le piment, le poivron… seront en pleine production de saison et seront donc largement disponibles durant cette période”. Pour les fruits, “outre la pastèque et le melon, l’approvisionnement proviendra des variétés précoces du raisin de table, des pêches et prunes”. C’est aussi le cas pour les légumes secs, à l’exemple des pois chiches, des haricots, des lentilles et du riz.
“Les stocks disponibles à l’OAIC et des opérateurs privés devraient assurer normalement la régulation du marché. Aussi et afin de rapprocher les structures de l’OAIC du consommateur, des points de vente ont été ouverts par les CCLS”, peut-on lire dans le même document. Restent les céréales dont “l’approvisionnement régulier en blé de l’ensemble des minoteries et semouleries permettra une disponibilité largement suffisante en farine et semoule”. Enfin, le département de l’Agriculture s’attend à ce que “toutes ces disponibilités permettront une offre conséquente, à même d’influer sur la stabilisation des prix, notamment pour les viandes et les légumes”.