Ces derniers temps les quartiers d’Alger ont connu un nouveau phénomène de violence collective qui commence à prendre de l’ampleur dans plusieurs cités. En marge de leur conférence de sensibilisation à Alger des experts dans les affaires de délits de mineurs se sont intéressé de près à ce fléau en mettant en garde contre la contre la prolifération de ce phénomène et ses conséquences néfastes sur la société. Lors de la rencontre organisée par l’Association de protection des mineurs de la délinquance et d’insertion au sein de la société, les spécialistes ont appelé à activer le rôle des associations de la société civile et à intensifier l’action de sensibilisation en milieu scolaire et à la mosquée en vue de sensibiliser les jeunes et les parents à la lutte contre le phénomène de violence.
A ce propos, dans son explication du phénomène, la sociologue Fassi Zahra, a indiqué : » Ce phénomène qui a pris de l’ampleur ces dernières années jusqu’à constituer une réelle menace pour l’ordre public par la tentative de contrôle de ces cités par des délinquants et des repris de justice « . L’oratrice a mis en relief la prolifération des délits des enfants et leur implication dans des crimes graves dont le meurtre prémédité et l’attentat à la pudeur outre le vol, le trafic de drogue et le sabotage des biens d’autrui dans les écoles, les stades et autres lieux. De son côté, le président de l’Association de protection des mineurs et de l’insertion sociale, Sid Ali Laabadi, a tenu à saluer le rôle des différents organes de sûreté dans l’intervention immédiate lors de heurts provoqués par les barons de la drogue dans les nouvelles cités. Il a précisé que ces repris de justice exploitaient les enfants et les adolescents pour nourrir les querelles et la violence, rappelant que la guerre des rues et des gangs au sein de ces cités représentent 70 % de saffaires traitées par les services de la sûreté nationale.
Pour sa part, le sous-lieutenant, Souad Ounis, responsable de la cellule de communication du groupement régional de la gendarmerie nationale, a fait savoir que ces services avaient pris des mesures pratiques et consacré des moyens colossaux pour enrayer ce phénomène qui ronge la société car ayant pris une tournure alarmante durant ces dernières années. Il y a lieu de citer le renforcement et la création d’unités de sûreté à l’intérieur de ces cités et l’intensification de la présence des éléments de la gendarmerie nationale par la mise en place d’unités régionales et de sections d’intervention chargées de rétablir l’ordre et de mettre fin au crime.
Parmi les cités de la capitale dotées de ces nouvelle structures (unités ou section d’intervention de la gendarmerie) figurent la cité des 684 logements (Ramdhania), la cité Echaaibia (Birtouta), la cité des 1868 logements (Sidi M’hamed), la cité Sidi Slimane (Khraissia), la cité des 1022 logements (Ouled Mendil), la cité des 768 et 662 à Hraoua (Rouiba). Toujours dans le but de faire face au phénomène de violece collectives, les services concernés ont procédé également à la mise à jour la liste et la base de données des éléments mis en cause parmi les repris de justice impliqués dans les actes de violence à l’intérieur des cités à travers un fichier wilayal. Parmi les autres mesures prises des patrouilles (nuit et jour) sont effectuées par des équipes de la gendarmerie nationale à l’intérieur de ces cités outre les campagnes de sensibilisation confiées aux sages des cités.
Pour le président du syndicat des imams, Djalloul Hadjimi a rapporté ce phénomène aux séquelles des années de terrorisme en Algérie et à l’ensemble des comportements de violence qui en ont découlé et qui restent étrangers à la société et aux valeurs algériennes en sus du trafic de stupéfiants et de propagation d’armes blanches. L’orateur a tenu à préciser le rôle des imams dans l’orientation et la sensibilisation du citoyen, tout en soulignant que ce dernier se doit de jouer son rôle au sein de la société en tentant de se rapprocher du citoyen pour prodiguer conseils et avis afin de s’éloigner du cercle de la violence. Dans le même sillage, le même responsable a demandé la création de structures publiques au niveau de ces nouvelles cités dont des écoles, des centres de soins, des moyens de transport, des centres culturels, des mosquées, des centres de loisirs et de divertissement susceptibles de contenir les jeunes et d’atténuer le phénomène de violence.