Ce qui inquiète les partenaires commerciaux de l’Algérie?

Ce qui inquiète les partenaires commerciaux de l’Algérie?

La décision de l’Algérie d’interdire de nombreux produits à l’importation a nourrit un bon nombre d’inquiétudes notamment de ses partenaires commerciaux à l’autre coté de la méditerranée, chose qui a poussé le gouvernement algérien à reconsidérer sa décision.

Un soupir de soulagement a été poussé du coté de l’industrie de la céramique depuis que le ministère algérien du commerce a levé temporairement l’interdiction totale d’importation en octroyant des licences à une centaine de céramistes, en décembre dernier.

A cet effet , une association européenne de l’industrie céramique, a reconnu lors d’un intervieuw que les barrières commerciales imposées par l’Algérie, la Tunisie, l’Égypte et l’Arabie saoudite ont de quoi préoccuper l’industrie européenne, qui a été « particulièrement affectée par cette tendance croissante du protectionnisme »

s’étalant sur le cas de l’Algérie, Renaud Batier directeur de cette association européenne, avoue sans ambages que « ces quotas d’importation ont profondément affecté les producteurs européens, en particulier les exportateurs italiens et espagnols, pour lesquels l’Algérie est une destination majeure », ajoutant que « les exportations des tuiles et revêtements céramiques en provenance de l’UE a diminué de 44% en valeur et 45% en volume. »

Il convient de noter que l’Algérie est considérée comme l’un des plus grands marché africains en matière de céramique, elle constitue la destination essentielle pour la céramique espagnol plus particulièrement. D’ailleurs, le secteur espagnole avait perdu a minima 20 millions d’euros, deux mois après l’instauration du blocus en avril dernier, a révélé le journal El Mundo.

La France, deuxième pays fournisseur de l’Algérie, n’est pas non plus épargnée par ce vent d’angoisse. A cet égard nous apprenons de la revue spécialisée du Moniteur du commerce international que Quatre-vingt entreprises traitant avec l’Algérie étaient quant à elles présentes à une réunion organisée le 15 février dernier par la Chambre de commerce et d’industrie de Paris Île-de-France (CCI) afin de s’informer sur la dernière réglementation régissant « l’autorisation de libre circulation des produits ».

Le président turc Recep Tayyip Erdogan, dont la venue en Algérie vise à impulser les relations économiques entre les deux pays a notamment critiqué les barrières à l’importation mises en place par l’Algérie qui selon lui « freinent le développement des échanges commerciaux ». Le président a tenu à partager son avis sur l’instauration de ces mesures commerciales restrictives.

« Le dispositif des quotas et des licences d’importation en Algérie influe négativement sur nos relations commerciales. Ces mesures font que l’Algérie importe plus cher les produits dont elle a besoin de l’Union européenne au lieu de la Turquie (…) Nous sommes prêts à fournir ces marchandises en meilleure qualité, avec des prix plus bas. Aussi, la suppression rapide de ce dispositif (quotas d’importation) va contribuer grandement à augmenter le volume des échanges commerciaux entre nos deux pays », a déclaré le chef d’État au journal national Echourouk.

Il ajoute que « Presque 1.000 entreprises turques travaillent en Algérie. Elles sont parmi les plus grands investisseurs étrangers avec un volume de 3,5 milliards dollars. Les autorités algériennes elles-mêmes disent que ces entreprises assurent le plus grand nombre d’opportunités d’emploi », sachant que la Turquie espère la signature d’un accord de libre-échange avec l’Algérie depuis 2005.