Intense activité des formations politiques Les partis en pleine préparation des législatives

Intense activité des formations politiques  Les partis en pleine préparation des législatives

Plusieurs formations politiques étaient en intense activité ce week-end. Les multiples sorties s’inscrivent dans le cadre de la préparation des élections législatives d’avril 2017.

Dans ce cadre, le nouveau secrétaire général du Front de libération nationale, Djamel Ould Abbès, multiplie ses sorties médiatiques. Participant à l’ouverture du congrès du Mouvement de l’édification nationale, samedi à Alger, l’homme défend son poste et affirme que les membres du comité central (CC) l’avaient plébiscité à l’unanimité au poste de secrétaire général du FLN, soulignant que «celui qui aspire à occuper ce poste doit attendre le 11e congrès du FLN prévu en 2020», une manière de couper la route aux ambitions de Abdelaziz Belkhadem.

Dans une déclaration à l’APS, Ould Abbès a indiqué que la proposition formulée par d’anciens dirigeants du FLN d’organiser un congrès extraordinaire ou de créer une instance transitoire «n’est pas fondée», estimant que «l’enjeu qui se pose actuellement est celui des prochaines législatives à travers lesquelles le FLN aspire à préserver sa position de première force politique en Algérie». S’agissant des présidentielles de 2019, le SG du FLN a affirmé qu’«il est évident que le parti désigne son président comme candidat à la présidentielle de 2019, si ce dernier consent».

Pour sa part, le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, reprend ses sorties sur le terrain face à un retour des dissidents qui critiquent ses positions. Il a présidé, samedi, une réunion à huis clos du conseil de wilaya de son parti, en perspective notamment des prochaines échéances électorales. Intervenant sur les ondes de la radio locale, Ouyahia a défendu le projet de loi de finances 2017 et soutient aussi l’annulation de la retraite anticipée.

Par ailleurs, Ouyahia écarte une éventuelle reconstitution d’une alliance présidentielle et dit préférer travailler davantage avec les partis qui soutiennent le programme du Président Bouteflika. Il a aussi écarté l’idée de se porter candidat pour les prochaines présidentielles.

En ce qui concerne la retraite anticipée, également évoquée par le SG de l’ANR, Belkacem Sahli, celui-ci a affirmé que «l’ANR soutient la réforme du régime de retraite et appelle, à ce titre, les syndicats protestataires à opter pour la voie de la sagesse et du dialogue».

Il a affirmé que «les syndicats assument la responsabilité de convaincre les travailleurs à protéger leurs acquis et droits sociaux, et ne pas les mettre en avant lors de mouvements de protestation prenant en otages nos enfants dans les écoles et nos malades dans les hôpitaux».

Le président du Front national algérien, Moussa Touati, a pour sa part affirmé, depuis Blida, la participation de son parti aux prochaines elections. Il a assuré que sa formation «possède une assise populaire dont elle se doit de satisfaire le vœu de participer».

Touati qui a animé un meeting avec les militants et sympathisants de son parti, a appelé à l’exploitation de la technologie dans le comptage des voix des électeurs, lors des prochaines élections, «en vue de leur conférer plus de transparence». Il a assuré que son parti n’est pas opposé à la nomination de Abdelwahab Derbal à la tête de la Haute instance indépendante de surveillance des élections, car «ce ne sont pas les personnes qui importent, mais leurs aptitudes à remplir les missions qui leur sont confiées».

Enfin, le Mouvement Ennahdha tranchera vendredi sur la question de sa participation ou non aux législatives de 2017, lors de la session ordinaire de son conseil consultatif. Lors d’une conférence de presse animée samedi, Douibi a qualifié les prochaines législatives d’«importante étape dans la concrétisation de la transition démocratique escomptée dans le pays».

Cette échéance électorale permettra, selon lui, d’entamer le processus d’édification d’un régime fort et stable ou d’approfondir la crise en cas de fraude. Concernant une éventuelle alliance avec les partis islamistes, Douibi a précisé que son mouvement «soutient les alliances politiques basées sur les programmes qui augmentent les capacités de développement national dans divers domaines, préservent la souveraineté nationale et prennent en considération les questions sécuritaires du pays».

S’agissant de la proposition de Abdelouahab Derbal à la tête de la Haute instance de surveillance des élections, Douibi a précisé que M. Derbal a «une compétence politique et juridique» mais cela «reste insuffisant pour garantir des élections régulières et transparentes».