Interception de navires de solidarité avec Ghaza : Stockholm dénonce une violation du droit international

Interception de navires de solidarité avec Ghaza : Stockholm dénonce une violation du droit international

STOCKHOLM – Le gouvernement suédois a dénoncé mercredi l’interception dans les eaux internationales d’un bateau humanitaire battant pavillon suédois se dirigeant vers la bande de Ghaza, accusant l’occupant israélien d’avoir violé le droit international.

Le bateau dénommé « Liberté pour Ghaza » avait été arraisonné vendredi soir par les forces d’occupation israélienne, a déclaré la ministre suédoise des Affaires étrangères Margot Wallstrِm, cité par des médias locaux. Le chef de la diplomatie suédoise a précisé que « l’interception du navire et la détention des personnes à son bord ne s’appuient pas sur le droit international« . Sept militants suédois, qui se trouvaient à bord et détenus par l’occupant israélien, ont été renvoyés en Suède, a annoncé, de son côté, l’organisation « Ship to Ghaza » à l’origine de cette initiative humanitaire.

Quatre sont revenus mercredi dans le pays scandinave, les trois autres sont attendus plus tard dans la journée, a déclaré le porte-parole de « Ship to Ghaza » pour la Suède, Dror Feiler. Le navire transportait, selon lui, du matériel médical à destination de l’enclave palestinienne. Il avait à son bord 12 membres d’équipage et militants venus de Suède, d’Espagne, du Canada, d’Allemagne et de France. Tous ces militants humanitaires ont été renvoyés de Ghaza, a ajouté le porte parole de l’ONG.

Quatre bateaux sont partis de la Scandinavie à la mi-mai et se sont arrêtés en chemin dans quelque 28 ports pour briser le blocus imposé à l’enclave palestinienne. Le « liberté pour Ghaza » est le deuxième bateau de cette flottille suédoise à être arraisonné dans les eaux internationales par les forces d’occupation israélienne en l’epace de quelques jours. Dimanche dernier, un bateau battant pavillon norvégien, avait été également intercepté au large de la bande de Ghaza, par l’occupant israélien qui avait imposé un siège à l’enclave palestinienne depuis plus de dix ans, provoquant une grave crise humanitaire.

Les habitants de l’enclave souffrent notamment de coupures d’électricité provoquées par la suspension des livraisons de fioul et du manque de médicaments, ainsi que des denrées alimentaires. Selon l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), environ 80% de ses quelque deux millions d’habitants à Ghaza sont tributaires d’une aide.