A l’approche du mois sacré du Ramadan et la saison estival, les producteurs des boissons se trouvent en pleine période de préparation afin de pouvoir satisfaire les besoins du marché national, une période sensible pour ces derniers durant laquelle toute pénurie est à exclure. La décision du gouvernement de suspendre l’importation d’une matière première essentielle à la production des boisons met en péril le devenir de cette filière et inquiète les producteurs de boissons et de jus de fruits.
A cet égard, les membres de la délégation de l’Association des producteurs algériens de boissons (Apab) se sont réunies aujourd’hui Mercredi 21 mars 2018, afin d’attirer l’attention du Ministère du Commerce sur la gravité de la situation; plusieurs entreprises de cette filière sont menacées de fermer.
« Nous avons transmis diverses correspondances au Ministère du commerce, et ce dès l’annonce de la publication d’une liste de produits qui seront suspendus à l’importation, dans lesquelles nous avons souligné la nécessité de préserver nos unités de production en maintenant leur approvisionnement régulier en matière de production lorsque celles-ci ne sont pas disponibles localement. Toutes ces correspondances sont restées sans retour à ce jour » peut-on lire dans un communiqué de presse.
Les membres de l’APAB rappellent qu’ils ont toujours oeuvré à collaborer avec les autorités dans un esprit de dialogue et de concertation, et demandent comme preuve à leurs contribution, l’élaboration de textes et de documents tels que certains textes législatifs régissant leur profession , les guides de bonnes pratique, le guide de bonne gouvernance d’entreprises et bien d’autres publications, rappelant que leurs produits ont toujours correspondu aux normes internationales, couvrant largement le marché national.
Ils avancent notamment que parmi leurs membres, des entreprises de notoriété qui ont épousé ce métier depuis des décennies favoriseront bien évidemment la matière première locale si cette dernière était satisfaisante, mais malheureusement aucun producteur local n’est en mesure pour le moment de leur fournir cette matière dans la quantité et la qualité exigées. D’ailleurs les producteurs algériens des arômes ont eux-même confirmé ces propos en avouant d’être dans l’incapacité de satisfaire les besoins de leur industrie en termes d’huiles essentielles et d’arômes et que cela nécessite du temps.