Interview avec Monsieur Julien Pulvirenti, Directeur de Kaspersky Lab pour la région Nord Afrique

Interview avec Monsieur Julien Pulvirenti, Directeur de Kaspersky Lab pour la région Nord Afrique

Invité au dernier salon MED-IT, Monsieur Julien Pulvirenti, Directeur de Kaspersky Lab pour la région Nord Afrique nous a accordé une interview dans laquelle il a exprimé les motivations de la marque en Algérie.

Tout d’abord, on vous remercie de nous avoir accordé cette interview. La marque d’anti-virus, Kaspersky, est un leader international. Comment Comptez-vous présenter vos produits en Algérie ?

Il faut savoir que la marque Kaspersky est présente en Algérie depuis plus de 10 ans. On relaie notre offre dans le marché algérien à travers des réseaux de partenaires, des distributeurs et des revendeurs qui véhiculent nos messages à travers la sécurité et qui bien évidemment distribuent nos offres aux entreprises et aux particuliers.

Notre mission est de s’assurer que nos produits soient distribués au bon endroit. On travaille également sur l’éducation et la sensibilisation pour bien utiliser nos solutions.

Que pensez-vous du marché algérien, surtout qu’il existe beaucoup de marques concurrentes ?

Effectivement, le marché algérien est dynamique. Pour ma part, cela fait 8 ans que je m’occupe de la zone et je remarque une évolution chaque année dans le développement. Il y a de plus en plus de personnes qui utilisent Internet que ce soit dans la partie fixe classique ou dans la partie mobile, qui nous concerne particulièrement, et tout ceci entraine un dynamisme  ce qui fait qu’on est forcément nombreux acteurs à venir protéger cet environnement.

Pour la marque Kaspersky, c’est la seule marque qui a une équipe dédiée au Nord Afrique, ce qui fait qu’on a créé un lien de proximité et de confiance avec le marché algérien.

Je pense qu’aujourd’hui la réputation et l’image de la marque Kaspersky sur le marché algérien est plutôt reconnue et positive comme un expert de la sécurité.

Concernant la partie mobile, la marque Kaspersky présente-t-elle un produit dédié aux terminaux mobiles ?

Kaspersky présente une palette assez large de solutions. La mobilité est développée depuis quelques années, donc on a bien évidemment développé des solutions pour sécuriser cette partie mobile et ce sur les deux axes : Une solution mobilité dédiée autours de la gestion des entreprises ainsi que la mobilité grand public, qui ne nous concerne un peu plus aujourd’hui.

Pour cela on a un produit qui permet de sécuriser toutes les tablettes et Smartphones sur un multi-environnement, même si la plateforme Android reste la plateforme la plus exploitée surtout en Algérie où on retrouve même des fabricants locaux algériens qui produisent des terminaux  avec l’OS Android, donc effectivement, nous essayons d’apporter, grâce à notre expertise et notre savoir, une solution qui permet de bien sécuriser ces plateformes, sachant que nous apportons une solution mais qui doit être accompagnée d’une bonne méthodologie et d’un savoir-faire pour que les gens fassent une bonne manipulation de base pour avoir la vraie bonne sécurité.

Quels sont les tarifs/ gammes proposés par la marque Kaspersky ?

Aujourd’hui on a des prix différents parce qu’on a des gammes de produits variés. On peut avoir un produit dédiée que pour la partie Smartphone, un produit multiplateformes (PC, Smartphones…etc.), ce qui fait qu’on est à un rapport qualité-prix qui est tout à fait acceptable.

La marque Kaspersky a combien de distributeurs officiels en Algérie ?

Pour l’offre « Particuliers », aujourd’hui on s’appuie sur un distributeur qui alimente trois importateurs et qui permettent de répartir ensuite la demande nationale. Cela permet bien évidemment de mutualiser la connaissance du marché algérien et d’avoir surtout une offre compétitive.

Et j’insiste particulièrement là-dessus, aujourd’hui c’est bien d’avoir un produit technologiquement très évolué mais il faut absolument l’accompagner par de l’éducation qui consiste à :

  • Avoir le bon niveau de mise à jour sur la plateforme qu’on installe. Android est une plateforme qui touche le plus grand nombre d’utilisateurs et qui par défaut amène une sorte de vulnérabilité assez grande puisque les gens qui fabriquent les virus sont plutôt attirés par la « masse ».
  • Avoir une gestion assez basique de sa sécurité, par exemple la gestion des mots de passe qui est très importante, il faut donc choisir un bon mot de passe qui n’est pas forcément le nom, prénom ou date de naissance mais c’est un mot de passe avec une certaine longueur, des caractères alphanumériques, des caractères spéciaux …etc.

Ceci permettra plus ou moins d’éliminer tous les risques, même si dans ce domaine le risque « Zéro » n’existe pas, et de limiter lourdement le fait de pouvoir se faire piquer ses données, puisqu’aujourd’hui sur la partie mobile tout le monde a des informations assez sensibles et donc il faut éviter de laisser « la porte ouverte ».

En parlant des risques, pensez-vous que les réseaux sociaux présentent de grands risques pour l’utilisateur ?

Les réseaux sociaux sont évidemment un vecteur de risques extrêmement important. D’un point de vue national, les réseaux sociaux sont des choses très développés et très utilisés et ils sont effectivement la vitrine du comportement dans lesquels on retrouve beaucoup d’informations personnelles.

Donc chaque utilisateur doit avoir les bons réflexes de sécurité, pour les informations qui sont sensibles, il faut éviter de les mettre et il ne faut pas oublier de mettre à jour régulièrement ces comptes, c’est-à-dire changer son mot de passe de façon régulière, ces photos de profils…etc.

Et c’est notre rôle en tant qu’expert de la sécurité d’apporter ce savoir-faire et ces bonnes manières à l’utilisateur.

De nos jours, la plupart des utilisateurs recourent au téléchargement illégal, pensez-vous que ceci peut engendrer des risques néfastes ?

Ceci touche indirectement notre domaine, d’ailleurs ceci est bien plus large que ce fait. Il est évident tout ce qui n’est pas officiel, présente par défaut plus de risques parce que les sources ne sont pas officielles et sont inconnues. Ce qui accroit forcément les risques de menaces.

Concernant les produits « Ordinateurs », Kaspersky a-t-elle prévu une version adaptée à Windows 10 ?

On est un éditeur mondial, on essaye de répondre toujours à la demande du marché. On vise donc à être compatible avec les versions récentes de tous les types de systèmes.

Malheureusement, les utilisateurs algériens se sont habitués aux versions « craquées » de la marque Kaspersky, comment comptez-vous faire face à ce phénomène ?

En Algérie, il existe un marché « parallèle » où on retrouve les versions non officielles de nos produits, mais je peux vous assurez que depuis qu’on œuvre en Algérie, nous avons établis une stratégie, via nos partenaires et nos campagnes de sensibilisation, qui nous permet de faire comprendre aux gens qu’il est préférable d’utiliser un produit officiel qui présente un prix adapté aux coûts de la vie locale.

Et donc, au fil des années, les gens ont commencé à utiliser de plus en plus des produits officiels.

Avec le développement des nouvelles technologies et la présence d’une population technophile, comment comptez-vous faire face aux hackers Algériens qui sont de plus en plus nombreux ?

Cela fait plus de 20 ans que Kaspersky existe mondialement, on fait face aux hackers de façon mondial. Pour nous c’est quelque chose qui est assez basique, on a un laboratoire qui est très développé en Russie, on a des experts très reconnus et donc on travaille afin ’apporter les réponses adaptées pour lutter et faire face aux hackers.

Un petit conseil pour nos lecteurs ?

Aujourd’hui Internet permet d’être connecté tout le temps, 24h/24, et donc il faut simplement avoir de bons réflexes, parce que nous, Kaspersky, nous sommes qu’un maillon de la chaîne, et il faut que les utilisateurs apportent la pierre à édifice. Ils doivent donc avoir des mots de passe qui soient vraiment sécurisés, utiliser les réseaux sociaux de manière non abusive et surtout continuer à se tenir à jour sur tout ce qui concerne les nouvelles technologies.

Il faut savoir qu’on est aujourd’hui dans un monde où le niveau de vulnérabilité dans le monde Informatique est très grand. Tout le monde est potentiellement vulnérable et il faut donc avoir un instinct de survie numérique.

Interviewé par Nahla