Une trentaine de travailleurs de l’Institut national d’hôtellerie et de tourisme sont entrés en grève de trois jours depuis hier. Ils ont en outre, observé un sit-in devant le portail de l’établissement en question. Les protestataires ont insisté sur la nécessité de la désignation d’une commission «pour enquêter sur les opérations hors budget». Selon eux, «de très importantes sommes d’argent destinées aux employés en guise de primes ont été détournées par l’ancien directeur B.N.» Ils exigent en outre «la transparence» et «l’équité dans la répartition de ces sommes». Ainsi, ils dénoncent l’attitude de cet ancien dirigeant, qui diront-ils, «a utilisé les biens de l’État pour s’enrichir». Par ailleurs, par le biais de leur représentant, le secrétaire général de la section syndicale, M. Sitayeb Ali, les travailleurs de l’ITHT ont déploré «les conditions de travail dégradées au sein de l’institut» et dénoncé «l’entrave à l’action syndicale». Ils exigent de «mettre fin à l’arbitraire, au harcèlement et aux sanctions inutiles infligées par le responsable du personnel par intérim à l’endroit de certains de nos collègues». D’autres préoccupations ont été soulevées par la section syndicale dans la plateforme de revendications qui a été remise à la direction antérieurement et parmi lesquelles, on soulignera : «Programmer et prendre en charge notamment les stages de perfectionnement et la formation continue à l’ensemble des travailleurs de l’INHT à tous les niveaux», «Accorder le congé annuel pour certains travailleurs qui en sont privés depuis des années», «Acquisition de matériel nécessaire et approprié à l’exercice des fonctions d’enseignement et la mise en place d’un équipement technologique dans les locaux et ateliers». Il est à noter que cette action de grève a été décidée «suite à la fermeture des voix de dialogue et suite à la sourde oreille de la tutelle face à nos revendications malgré plusieurs courriers que nous lui avons adressés ainsi que le préavis de grève», a expliqué le SG de la section syndicale UGTA de l’ITHT. «Si encore au bout de trois jours de grève, on ne nous écoute pas, une réunion s’ensuivra et nous déciderons des autres actions à mener jusqu’à l’obtention de nos droits», a insisté le chargé de l’organique au sein de la même section syndicale.
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