Le Premier ministre a répondu aux questions écrites de l’ex-secrétaire général du mouvement Ennahda, Fatah Rebaï.
A travers sa réponse aux questions écrites de l’ex-secrétaire général du mouvement Ennahda, Fatah Rebaï, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal a donné quelques précisions relatives à la vision et à l’objectif de la réforme du système éducatif national. «Cette réforme vise à améliorer le niveau de performance de l’encadrement de l’Education et de l’ enseignement du système éducatif et au renforcement du niveau d’acquisition des élèves, sans que cela ne touche à la structure de l’Education et à ses composants originaux, fondés sur les valeurs fondamentales et la triptyque de l’identité nationale: islam, arabité et amazighité», a-t-il réitéré. Dans ce contexte, il a rappelé que «l’élaboration de la deuxième génération des réformes, complétant celles initiées en 2003, est menée sous l’égide de la Commission nationale des programmes en se basant sur des référence et des sources nationales».
Il s’agit de la loi n° 08-04 de janvier 2008, portant loi d’orientation sur l’Education nationale, Le référentiel général des programmes, adapté à la loi d’orientation sur l’Education nationale dans sa version de 2009, élaboré par la Commission nationale des programmes ainsi que le Guide méthodologique d’élaboration des programmes publié en 2009 et conçu, également, par la Commission nationale des programmes. «Tous ces programmes ont fait l’objet de supervision sur le terrain, notamment au niveau des corps d’inspection de l’Education nationale en décembre 2014 et janvier 2015, après avoir été présentés lors la Conférence nationale sur l’évaluation périodique tenue les 20 et 21 juillet 2014, avec la participation des partenaires sociaux, des parlementaires, des cadres de l’Education nationale et des différents secteurs ministériels ainsi que des experts», est-il indiqué. «Ces programmes ont été également présentés lors de la Conférence nationale sur l’évaluation de l’opération des réformes de l’école», est-il relevé.
Dans le même cadre, il a rappelé que «les différents aspects relatifs à la politique des réformes adoptées, dont celle de la deuxième génération, ont été évoqués lors du forum parlementaire traitant du thème: Programmes et méthodes d’enseignement à la lumière des réformes organisées par le ministère de l’Education nationale le 17 avril 2016 à l’ APN, en collaboration avec le ministère de l’Enseignement supérieur et celui des Affaires religieuses». Ainsi, poursuit-il, «il faut souligner que les concepteurs du programme d’enseignement n’étaient pas concernés par la rencontre avec des experts étrangers, avec la confirmation du haut degré de conscience des autorités publiques quant au recours à l’appui, en permanence, aux experts et spécialistes nationaux pour la traduction et l’élaboration finale de ces programmes. De plus, affermera-t-il: «De ce fait, il apparaît clairement que l’élaboration des programmes de la deuxième génération a été menée dans des conditions transparentes et dans le cadre d’une large consultation avec toutes les parties concernées. Ces programmes sont clairs et exempts de toute équivoque, comme on a veillé à ce que cette question ne déborde pas de son cadre scientifique et pédagogique.»
D’autre part, indique-t-il, «il faut préciser que ces programmes pédagogiques n’ont connu aucun changement., en ce sens que l’arabe est considéré comme une langue d’apprentissage et d’enseignement, et l’Education nationale ne peut être séparée du processus d’enseignement obligatoire des scolarisés à travers tous les paliers de l’enseignement». «Cette matière n’est pas concernée par la mesure de réduction du volume horaire et la révision à la baisse de son coefficient», a-t-il fait savoir. «La question relative au remplacement de l’Education islamique par l’Education civique, n’est pas à l’ordre du jour», a-t-il ajouté. «Il est utile de souligner que le livre de l’Education nationale a été soumis pour la première fois dans l’histoire de l’education nationale à l’approbation du département des Affaires religieuses», a-t-il indiqué. «Enfin, le projet de réforme de l’examen du baccalauréat ne comporte aucune mesure de suppression des matières enseignées, mais vise à adapter cet examen aux normes universelles», a-t-il conclu.