Invaincus, intenables et séduisants Les Verts y sont presque

Invaincus, intenables et séduisants  Les Verts y sont presque

Grâce, notamment, à l’«architecte » Djamel Belmadi, la sélection nationale se hisse en finale de la CAN-2019. Elle continue de faire rêver ses supporters qui voient plus grand. Ils veulent une deuxième étoile sur le maillot dès vendredi prochain, et cette finale face aux Sénégalais.

Qu’espéraient de plus les Algériens en cette 32e édition de la CAN en Egypte, que de voir leur Equipe nationale sur la plus haute marche du podium. Elle y est presque ! Haut la main et sur un coup de génie du «capitano» Riyad Mahrez, l’Algérie animera la finale de cette compétition continentale, vendredi prochain au Caire à partir de 20h, face au Sénégal. Des retrouvailles qui ne ressembleront certainement pas aux autres. L’on a souvent l’habitude de voir un match entre ces mêmes antagonistes en phase finale de la CAN, mais pas en finale. Pas plus tard que le 27 juillet dernier, les deux équipes s’étaient données la réplique au second match de la phase des poules. Le dernier mot était revenu à l’Algérie par la plus petite des marges, sur un but de Youcef Belaili. Mais vendredi, ce sera un autre match, avec d’autres données, mais aussi et surtout avec d’autres motivations et sensations. Les Fennecs algériens ont largement les moyens de passer l’écueil des Lions de la Teranga, pour peu qu’ils aient la même « grinta » qui a souvent fait la différence, jusque-là. Comme face au Nigeria où les Verts, même amoindris physiquement, ont imposé leur jeu et cru en leurs chances jusqu’au bout. Jusqu’à cette ultime minute du temps additionnel et ce but « venu d’une autre planète » de Riyad Mahrez. Physiquement, les Verts ont souffert, faut-il le reconnaître. La faute surtout à l’absence d’un préparateur physique avec eux. Alexendre Dellal avait claqué la porte lors du stage de préparation au Qatar « après une altercation avec un membre du staff technique ». Mais Djamel Belmadi a su trouver la formule pour y faire face. Les variantes tactiques utilisées pendant les rencontres font que ses joueurs se montrent dangereux, tout en économisant de l’énergie. C’est aussi lui qui transmet cette hargne à ses joueurs. Il vit les matchs avec eux et c’est le secret de sa réussite jusque-là. Il permet à cette Equipe nationale de retrouver son meilleur niveau, celui tant recherché depuis des années. « Le meilleur est en finale », a reconnu le sélectionneur franco-allemand du Nigeria, Gernot Rohr, qui s’est incliné devant la magie de Belmadi, un fin tacticien qui ne laisse rien au hasard. Même les supporters retrouvent cette ferveur envers leur équipe, eux qui ont envahi les rues pour célébrer cette qualification difficile, certes, mais méritée, dans un stade tout acquis à leur cause. Plusieurs fans ont estimé qu’il faut rendre hommage, en premier lieu, à Belmadi, objet de toutes les louanges et remerciements des Algériens, ayant réussi en moins d’un an à accomplir « des miracles », en plaçant l’équipe sur une bonne trajectoire pour l’avenir. Les Verts jouaient presque à domicile, étant poussés par des milliers de supporters dans les gradins, ayant bénéficié du pont aérien mis en place par les autorités algériennes. « Aujourd’hui, les vrais vaillants sont ceux qui sont venus d’Algérie, qui ont pris l’avion pour venir nous soutenir dans des conditions difficiles, sans dormir. Ce sont les vrais hommes et ce sont eux qu’il faut féliciter », a indiqué Sofiane Feghouli. Durant le match, beaucoup d’émotion chez les supporters, dont certains fermaient les yeux dans les moments difficiles «pour conjurer le mauvais sort ». Durant les 90 minutes de jeu et autant de suspense, l’angoisse était à son paroxysme. Silences et hurlements de supporters rythmaient le match, avant qu’il y ait la délivrance. C’est avec autant de suspense que sera vécue encore la grande finale de vendredi prochain face à une vieille connaissance, le Sénégal. L’Algérie entière croise les doigts, en espérant voir le capitaine Mahrez recevoir le trophée.