Investissement : « Il est temps de changer de politique » selon le PM

Investissement : « Il est temps de changer de politique » selon le PM

L’économie est au cœur des défis auxquels l’Algérie fait face aujourd’hui. Entre l’incertitude qui caractérise le marché des hydrocarbures et la détérioration du pouvoir d’achat du citoyen, le gouvernement est sommé, en urgence, de trouver des sorties de crises afin d’éviter une explosion sociale dont les prémices se dessinent clairement.

Dans le cadre de la conclusion des travaux de la Conférence nationale sur la relance industrielle, le premier ministre, ministre des Finances, Aimene Benaberrahmane a assuré aujourd’hui, lundi 06 décembre 2021, l’engagement du gouvernement à revoir sa politique d’investissement.

10 milliards de dollars en vain

Aujourd’hui donc, au Centre international des conférences (CIC) Abdelatif-Rahal, dans la capitale Alger, le premier ministre et ministre des Finances, Aimene Benabderrahmane a déclaré que « l‘État a fourni un montant de 10 milliards de dollars aux investisseurs, mais sans que ces derniers ne créent de la richesse ou des emplois ».

C’est pour cela que le ministre a ensuite affirmé qu’il « est temps de changer de politique de soutien afin de l’orienter vers les vrais investisseurs qui le méritent ». Benabderrahmane a également déclaré que « l’État a décidé de reprendre tout l’immobilier industriel aux investisseurs fictifs et de le redistribuer sur les véritables investisseurs ».

En outre, le premier ministre a indiqué que « les prêts à l’investissement s’élevaient à 142 mille dossiers au niveau des banques en septembre 2021″ et que « les exportations hors hydrocarbures ont pu atteindre les 4 milliards de dollars au cours des 10 premiers mois de l’année en cours ».

Recenser les projets paralysés

Le ministre a également confié que le gouvernement va tenter de « réviser les accords internationaux pour les mettre au service de l’économie nationale sans pour autant porter préjudice aux relations avec les pays partenaires, conformément aux instructions du Président de la République ».

Benabderrahmane a assuré qu’un comité national va être mis en place afin de « fournir des chiffres sur les projets paralysés, les noms des entreprises et leurs activités, et ce, pour évaluer les pertes économiques dues à la bureaucratie ». 

Le haut responsable ajoute qu’« il y a plusieurs propriétés industrielles qui ont été concédées il y a plusieurs années et qui n’ont pas été exploitées ». Le premier homme indique que « seul un petit pourcentage de ces propriétés n’a pas été encore connecté aux réseaux d’électricité et de gaz ».