La cité antique de Babylone en Mésopotamie, au sud de Baghdad, a été classée vendredi au patrimoine mondial de l’Unesco, lors d’un vote du comité de l’organisation des Nations unies à Bakou, en Azerbaïdjan. Située le long du fleuve Euphrate, à 100 kilomètres au sud de Baghdad, la ville fut le centre névralgique de l’ancien empire babylonien il y a plus de quatre millénaires. Les autorités archéologiques irakiennes misaient beaucoup sur ce dossier, retoqué à cinq reprises depuis 1982 pour faire inscrire ce site de 10 km2 –dont seuls 15% ont été fouillés– situé à 100 km au sud de Baghdad.
Babylone, vieille de plus de 4.000 ans, «était la plus grande ville peuplée de l’histoire antique», explique à Qahtan al-Abeed, directeur des Antiquités de Bassora qui a porté le dossier de Babylone auprès de l’Unesco, approuvé vendredi lors d’un vote à Bakou. Alors que l’Irak se targue d’être le berceau de l’écriture –les premières tablettes cunéiformes y ont été gravées il y a près de 5.500 ans–, «les Babyloniens sont la civilisation de l’écriture, de l’administration et de la science», poursuit-il. L’inscription de Babylone au patrimoine mondial de l’Unesco «va encourager les recherches et les aménagements sur le site» et «faire de la publicité gratuite pour le tourisme», s’enthousiasme M. Abeed. Babylone occupe une place particulière dans l’histoire et la mythologie mondiale, avec sa fameuse porte d’Ishtar, ses jardins suspendus et la tour de Babel –deux monuments emblématiques même si leur localisation fait toujours débat.