Le Parlement iranien (Majlis), réuni depuis dimanche pour discuter de la formation du futur gouvernement du président Mahmoud Ahmadinejad a refusé, jeudi 3 septembre, la nomination de 3 des 21 ministres, rapporte la radio d’Etat.
Dans une déclaration avant le début du vote, M. Ahmadinejad a appelé les députés à accorder la confiance à ses 21 ministres pour donner une « réponse ferme aux puissances oppressives ».
« Un vote unanime pour les 21 membres du gouvernement va faire plaisir au guide suprême (Ali Khamenei) et sera une gifle pour les puissances oppressives », a ajouté le président, se félicitant du « débat libre et ouvert » au Parlement, qui montre que l’Iran est « une vraie démocratie ».
Parmi les 18 ministres investis par le Majlis figure la première femme ministre de l’histoire de la République islamique, Marzieh Vahid Dastjerdi, qui hérite du portefeuille de la santé.
Les candidatures de deux autres femmes, présentées à l’éducation et à l’aide sociale, ont été rejetées par le Parlement, dominé par les conservateurs.
Le troisième candidat rejeté était présenté au ministère de l’énergie.
Mahmoud Ahmadinejad, qui avait essuyé le rejet de quatre ministres en 2005, dispose désormais d’un délai de trois mois pour proposer de nouveaux candidats.
Malgré le rejet de trois candidatures, le gouvernement va se mettre au travail et Mahmoud Ahmadinejad a prévu un premier conseil des ministres dimanche, précise la radio officielle.
Le Majlis a approuvé le candidat du président iranien pour le ministère – stratégique – du pétrole, Massoud Mirkazemi.
En 2005, Mahmoud Ahmadinejad avait essuyé trois refus avant de voir son candidat adoubé par les députés.
La nomination d’Ahmed Vahidi à la défense a également été validée.
Elle a suscité les protestations de l’Argentine, qui l’accuse d’être impliqué dans un attentat contre un centre juif ayant fait 85 morts à Buenos Aires en 1994.
