L’Algérie a été logiquement battue à Dublin par l’Irlande (0-3).Les Fennecs n’ont jamais trouvé la solution pour contrer le jeu direct et sans fioritures des Irlandais. Il n’y a pas le feu, mais…
Avec une équipe largement remaniée, notamment sur le plan défensif, l’Algérie partait un petit peu dans l’inconnu. Les Fennecs entrèrent en douceur dans le match. Ils mirent près d’un quart d’heure avant de s’habituer au jeu long et direct des Irlandais.
Le pressing de ces derniers les maintint assez bas la plupart du temps. Même Ziani, vrai electron libre, était contraint de revenir chercher des ballons a seulement 30 mètres de ses buts. Ne trouvant pas de solutions, les Algériens firent appel à leur tour à de longs ballons, souvent impossibles à négocier pour les deux attaquants Ghezzal et Djebbour.
Il leur a fallu 26 minutes pour se créer une première mini occasion. Un centre de Belhadj trouva le gardien irlandais plutôt que Ghezzal. Peu dangereux, les Irlandais bénéficieront d’un cadeau algérien.Une faute évitable de Halliche à vingt mètres de Chaouchi amène le premier de Paul Green (32ème, 1-0).
Cette ouverture du score fit plonger les Fennecs. Sur le plan physique notamment. La deuxième mi-temps fut plus compliquée. La défense « new-look » prit l’eau à cause d’approximations (Guedioura) de manque de concentration (Bellaïd) et de soutien insuffisant des joueurs du milieu de terrain. Le deuxième but de Robbie Keane vint matérialiser la souffrance algérienne (51ème, 2-0).
Saâdane décida alors d’apporter du sang neuf en faisant entrer Saïfi, Boudebouz et Mbolhi a la place de Djebbour, Belhadj et Chaouchi. Les entrées du Sochalien et de l’attaquant d’Istres changea un peu la donne. L’Algérie construisait mieux, attaquait plus. Mais cela n’a pas suffi pour renverser la tendance. Au contraire, c’est l’Irlande qui corse l’addition sur un penalty de Robbie Keane (encore !) généreux à six minutes de la fin du match (84ème).
Cette défaite sèche, si elle n’inquiète pas vraiment, montre que les deux semaines qui séparent les Fennecs du match contre la Slovénie (13 juin) ne seront pas de trop pour rectifier le tir. Les nombreuses imperfections algériennes sur le plan collectif et individuel ont par contre dû rassurer les superviseurs anglais notamment.
Fayçal Chehat (Football365/FootSud)