Dimanche dernier, la chaîne française M6 a diffusé un reportage sur l’Islam radical à Roubaix dans la célèbre émission « Zone Interdite ». Deux heures de reportage où s’enchevêtrent « mensonges et manipulation » incitant, de ce fait, une des personnes interviewées à pousser un coup de gueule contre la production.
En effet, le dernier numéro de Zone Interdite – Face au danger de l’Islam radical, les réponses de l’État – a suscité une vive polémique et une avalanche de réactions les unes plus aigres que les autres. Un appel au boycott a également été lancé contre l’émission qualifiée « du journalisme de préfecture » par certains chroniqueurs.
Manipulation et mensonges !
Au cours de l’émission, on y voit plusieurs personnes venues témoigner au sujet de l’Islam radical. Chacun y trouve alors véritablement le moyen de s’exprimer librement sur le sujet. C’est du moins ce que les interlocuteurs pensaient. Car, telle fut leur surprise lorsqu’ils découvrent leurs témoignages quasi orientés. Une manipulation qui ne dit pas son nom.
En effet, Lilia, une étudiante en droit qui figure parmi les interlocuteurs de cette émission, se dit aujourd’hui, avoir été manipulée pour le reportage sur l’islamisme radical. « J’ai été trahi ! », lance la jeune étudiante sur un plateau de télévision. La jeune femme ne s’attendait visiblement pas « à ce que son témoignage passe dans une émission sur l’Islam radical ».
Accusant la production de « manipulation« , Lilia explique, d’emblée, qu’elle avait été « approchée par la production de Zone Interdite qui avait pour objectif « de mettre en avant les jeunes, la jeunesse et leur point de vue sur la laïcité ». Elle indique ensuite, non sans indignation, que certains de ces propos avaient été « coupés ».
« (…) Ce que l’on ne sait pas, c’est que j’ai été filmée pendant 48 heures. Et on ne voit qu’une partie de ma journée », assène-t-elle soulignant que la production faisait attention « à ne montrer que mes amies qui sont d’origine maghrébine, alors que j’ai fait une soirée pizzas à la maison avec toutes mes copines qui sont de religions diverses ».
Indignée, la jeune étudiante a décidé de porter plainte contre la production. « J’ai été trahie et manipulée par les journalistes de Zone interdite (…) Vous êtes malheureusement tombés sur la mauvaise personne, vous avez tenté de toucher mon intégrité et ça… c’est une zone interdite. », fulmine la jeune femme.